Le président israélien s’envole pour l’Europe
Après des réunions à Berlin et Vienne, Reuven Rivlin rencontrera Emmanuel Macron jeudi à l’Elysée
Le président israélien Reuven Rivlin s’est envolé ce mardi matin pour l’Europe. Sa visite démarrera à Berlin, où il rencontrera le président allemand Frank-Walter Steinmeier et le ministre des Affaires étrangères Heiko Mass.
Mercredi, il se rendra à Vienne pour rencontrer le président autrichien Alexander Van der Bellen. Pendant son séjour dans le pays, il prononcera également un discours lors d’une cérémonie de commémoration de la Shoah au mémorial des Juifs autrichiens, selon le communiqué de son bureau.
Jeudi, le dernier jour de son voyage, Rivlin se rendra à Paris pour rencontrer le président français Emmanuel Macron, avant de rentrer en Israël.
Rivlin a été invité par les présidents européens, indique le communiqué publié jeudi par son bureau. Il est accompagné par le chef d’Etat-major Aviv Kohavi, qui briefera les présidents européens sur les questions de sécurité.
Rivlin a déjà reçu les trois présidents à Jérusalem.
Lors de leurs rencontres, les dirigeants échangeront sur « l’intensification » du programme nucléaire iranien, de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête pour crime de guerre contre Israël et les groupes terroristes palestiniens, et du danger de la puissance grandissante du Hezbollah, le groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran, indique le communiqué.
« Cette importante visite diplomatique que j’effectue, avec le chef d’état-major, est très importante en ce moment », a déclaré Rivlin. « L’Europe montre un engagement extraordinaire en faveur de la sécurité de l’État d’Israël et de la préservation de la stabilité du Moyen-Orient et nous apprécions vivement cela. Il y a actuellement un espoir que les voix modérées dans notre région se renforceront, et nous ferons tout notre possible pour permettre à ces voix de se faire entendre. Mais en même temps, des voix extrémistes – en particulier l’Iran – menacent de saper cette stabilité. Il est important de veiller à ce que la communauté internationale soit prête, déterminée et intransigeante à s’opposer aux projets nucléaires de l’Iran et à son soutien aux organisations terroristes qui menacent Israël et la sécurité régionale. Pendant ce voyage, j’évoquerai également le détournement de la Cour pénale internationale contre nos soldats et nos citoyens. Nos soldats sont nos proches, nos enfants et petits-enfants, et nous sommes convaincus que nos amis européens se joindront à nous sur cette question importante. »
Ce voyage de trois jours intervient alors que l’instance onusienne de surveillance nucléaire s’efforce de sauver un accord de 2015 entre les puissances mondiales et l’Iran, qui s’est délité depuis que l’ancien président américain Donald Trump s’en est retiré en 2018. L’Allemagne et la France sont toutes deux signataires du Plan d’action global conjoint, qui a permis à l’Iran de bénéficier d’un allègement des sanctions en échange de la limitation de son programme nucléaire.
Après son retrait du pacte, les États-Unis ont remis en place des sanctions strictes contre l’Iran, qui a répondu en s’éloignant de ses propres engagements envers l’accord, notamment en accélérant son enrichissement d’uranium, un processus clé pour produire une arme nucléaire.
Le président américain Joe Biden et son administration ont répété à plusieurs reprises qu’ils reviendraient sur l’accord si Téhéran commençait par se conformer aux règles. L’Iran a insisté pour que les États-Unis lèvent les sanctions avant de revenir aux termes de l’accord, ce qui place les deux parties dans une impasse.
Ces derniers mois, l’Iran a multiplié les infractions à l’accord et fait monter la pression sur les États-Unis, notamment en enrichissant de l’uranium au-delà des limites fixées par l’accord et en empêchant les inspections de ses installations nucléaires par les Nations unies.
La procureure en chef de la CPI, Fatou Bensouda, a annoncé au début du mois ouvrir une enquête sur les actes commis par Israël et les Palestiniens en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est depuis 2014.
Les Palestiniens ont déjà déclaré qu’ils coopéreraient avec l’enquête menée par le tribunal basé à La Haye. Israël n’a pas encore décidé de sa réponse, mais la décision d’ouvrir une enquête a été condamnée par de hauts responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a qualifié cette décision « d’antisémitisme non dilué et de summum de l’hypocrisie ».
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