Le programme balistique de l’Iran n’est « pas négociable »
L'Iran repousse les appels de l'UE à mettre fin à ses tests et affirme que ces essais se font "dans le cadre du programme défensif du pays"

Le programme balistique de l’Iran n’est « pas négociable », a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères en réponse à un appel des 28 chefs de la diplomatie européenne pour que Téhéran cesse ses essais.
« Les essais balistiques de l’Iran se font dans le cadre du programme défensif du pays et les capacités de défense de l’Iran ne sont en aucune manière négociables », a déclaré Bahram Ghassemi, cité mardi par la télévision nationale Irib.
Dans un texte adopté lundi, les chefs de la diplomatie des 28 membres de l’Union européenne (UE), réunis à Bruxelles, s’étaient inquiétés du programme de missiles de l’Iran, l’invitant à ne pas mener d’essais de missiles balistiques.
L’Iran a fortement développé ces dernières années son programme balistique et mené depuis un an plusieurs tests de missiles, dont certains ont une portée de 2 000 km, provoquant la réaction des Etats-Unis et des pays européens.

Par ailleurs, Ghassemi a salué la « volonté de l’UE de développer ses relations avec l’Iran » et l’appel lancé par l’UE à toutes les parties pour « appliquer totalement l’accord nucléaire » entre Téhéran et les grandes puissances.
Cet accord, paraphé en juillet 2015, a été négocié entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne sous l’égide de l’UE). Il vise à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions économiques.
Le président américain sortant, Barack Obama, a joué un rôle majeur dans sa conclusion mais son futur successeur Donald Trump a promis de démanteler ce règlement international, qualifié de « pire accord jamais négocié ».
« Il est indispensable que toutes les parties respectent leurs engagements afin de continuer à rétablir la confiance », ont estimé les chefs de la diplomatie de l’UE.
Lors de sa première conférence de presse depuis l’élection de Trump, Barack Obama a jugé que son successeur était un « pragmatique » qui aura du mal à démanteler les accords historiques signés par les Etats-Unis, comme sur le nucléaire iranien et le climat.
C’est vous qui le dites...