Le tombeau d’une famille phénicienne découvert dans l’ancienne Achziv
Le territoire côtier était le cœur névralgique pour les commerçants de la mer qui ont fondé une chaîne de cités-états, du Beyrouth moderne au sud de Haïfa
Les archéologues ont découvert les restes d’une famille phénicienne enterrée ensemble dans une tombe à Achziv, un ancien centre de population situé sur la côte méditerranéenne près de la ville du nord de Nahariya.
En 2017, une équipe conjointe du Hebrew Union College de Jérusalem et de l’Université Lumière Lyon 2 a découvert les dépouilles d’un homme, d’une femme et d’un petit enfant enterrées dans une tombe vieille de 2 800 ans environ. Il s’agit d’un lieu de sépulture entouré de rochers et recouvert de dalles en pierre, selon un article paru mardi dans le quotidien Haaretz.
L’enfant devait avoir entre trois et cinq ans.
Selon l’équipe qui a mené les fouilles, les objets retrouvés enterrés avec la famille semblent indiquer qu’ils appartenaient à la classe supérieure. Alors que plusieurs autres tombes de ce type ont été découvertes au fil des ans à Achziv, jamais auparavant une famille n’avait encore été découverte enterrée ensemble.
La côte autour d’Achziv était le cœur névralgique de la vie des Phéniciens, un peuple de commerçants de la mer qui a fondé une série de cités-états, du Beyrouth moderne jusqu’au sud de Haïfa. Les Phéniciens ont aussi joué un rôle clé dans la propagation de l’écrit.
Achziv, rasée et reconstruite à plusieurs reprises, était une ville portuaire importante durant les âges du bronze et du fer. Achziv a été mentionné dans la Bible comme faisant partie du territoire attribué à la tribu d’Asher, mais les Israélites ne seraient pas parvenus à conquérir la ville clé.
Les archéologues fouillent le site depuis l’ère du mandat britannique. Ces fouilles ont révélé des masques funéraires, de la poterie et d’autres objets.
Une figurine d’une femme en train de se baigner est exposée au Musée d’Israël. Découverte dans les années 1940, elle date d’environ 2 700 ans et a été décrite comme très évocatrice de la vie quotidienne à l’époque biblique.