Israël en guerre - Jour 569

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Le tribunal juge que les rabbins israéliens éthiopiens ont subi des discriminations

L’Etat devra dédommager les dirigeants religieux après avoir reçu des années de salaires inférieurs

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Les dirigeants religieux de la communauté israélo-éthiopienne manifestent contre le refus de les reconnaitre officiellement en tant qu'autorités religieuses, à Jérusalem, le 4 décembre 2011. (Crédit : Kobi Gideon/Flash90)
Les dirigeants religieux de la communauté israélo-éthiopienne manifestent contre le refus de les reconnaitre officiellement en tant qu'autorités religieuses, à Jérusalem, le 4 décembre 2011. (Crédit : Kobi Gideon/Flash90)

La Cour régionale du travail de Beer Sheva a ordonné lundi à l’Etat de dédommager les rabbins et les dirigeants religieux israéliens éthiopiens, jugeant qu’ils avaient subi des discriminations pendant des années par les conseils religieux où il travaillait.

Concluant un procès qui aura duré huit ans, la cour a déclaré que chacun des 16 plaignants devrait recevoir 50 000 shekels (11 900 euros) de dédommagement parce qu’ils avaient été moins payés que leurs homologues non éthiopiens, et s’étaient vu refuser certains de leurs droits, a annoncé la radio militaire.

La cour a jugé que les rabbins et les kesim (membres du clergé) éthiopiens avaient droit à des salaires égaux à ceux des rabbins d’autres quartiers. En plus des dédommagements, l’Etat devra payer de manière rétroactive aux rabbins les différences de salaire qu’ils n’ont pas reçu pendant les années où ils étaient employés.

En conclusion, les juges ont noté que « ni l’Etat ni les conseils religieux n’ont présenté de preuves concernant l’existence de raisons pratiques suffisantes pour justifier la différence de salaires entre les plaignants et les rabbins des autres quartiers. »

Trois des plaignants auront également droit à un plan de retraite, ce qui n’était pas le cas depuis qu’ils avaient commencé à travailler.

L’avocat des rabbins, Alex Spinrad, a déclaré, que « le jugement montre qu’une position ferme sur ses droits, comme celle qu’ils ont vaillamment prise, peut parfois finir par une grande victoire. »

Les services religieux juifs en Israël sont fournis par des rabbins qui répondent au grand rabbinat, contrôlé par l’Etat.

Le grand rabbin israélien éthiopien Yosef Hadane, pendant un débat de la commission de l'Immigration et de l'Intégration de la Knesset, le 27 juillet 2015. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le grand rabbin israélien éthiopien Yosef Hadane, pendant un débat de la commission de l’Immigration et de l’Intégration de la Knesset, le 27 juillet 2015. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le mois dernier, le ministre des Affaires religieuses avait temporairement étendu le mandat du grand rabbin de la communauté éthiopienne d’Israël, après qu’il ait été dit qu’il était renvoyé pour avoir protesté contre la discrimination raciale présumée du grand-rabbinat à l’encontre des juifs d’origine éthiopienne.

L’annonce du renvoi du rabbin Yosef Hadane avait été critiquée, notamment par le ministre de l’Education Naftali Bennett.

Les problèmes de discrimination présumée contre les Israéliens éthiopiens ont été soulevés dans d’autres domaines, comme la violence policière envers les membres de la communauté.

Dimanche, des centaines de personnes ont manifesté dans le centre de Tel Aviv contre la brutalité policière, un an après des manifestations similaires qui avaient entraîné les affrontements les plus intenses de l’histoire de la ville. Douze manifestants éthiopiens israéliens ont été arrêtés puis libérés sans être inculpés.

Beaucoup de manifestants portaient des t-shirts et des panneaux demandant justice pour Yosef Salamsa, un Israélien éthiopien qui s’est suicidé en 2014, apparemment suite à des violences policières. En début d’année, les enquêteurs avaient annoncé que l’enquête criminelle sur la mort de Salamsa serait close car aucune preuve de comportement pénalement répréhensible de la part des policiers n’avait été trouvée.

Yosef Salamsa, à gauche, s'est suicidé en juillet 2014. Il aurait subi des abus de la police, d'après des accusations de sa famille. (Crédit : Facebook)
Yosef Salamsa, à gauche, s’est suicidé en juillet 2014. Il aurait subi des abus de la police, d’après des accusations de sa famille. (Crédit : Facebook)

Salamsa avait été retrouvé mort dans une carrière de Binyamina, dans le nord du pays, en juillet 2014.

La police avait déterminé qu’il s’agissait d’un suicide. Des militants de la communauté israélo-éthiopienne avaient cependant déclaré que Salamsa avait été victime d’agressions répétées par des policiers, un facteur qui aurait pu contribuer à son suicide.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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