L’écrivain juif Stefan Zweig honoré par la poste autrichienne
Une nouvelle série de timbres commémoratifs met à l'honneur l'écrivain juif de Vienne, tourmenté par la guerre et le fascisme en Europe
L’édition limitée de ce nouveau timbre, tiré à 290 000 exemplaires et vendu à 1,20 €, met à l’honneur Stefan Zweig, intellectuel juif autrichien de la première moitié du XXème siècle et écrivain de renom.
Son œuvre prolifique couvre plusieurs champs littéraires : de la poésie aux essais, des biographies aux romans. Il était passé maître dans l’art de dépeindre la psyché humaine et d’élaborer des récits captivants, l’influence de son ami Sigmund Freud sur son œuvre étant indéniable.
Zweig était aussi un farouche opposant à la guerre et au fascisme, qu’il a fuit en 1934, voyant dans la montée du nazisme l’échec de la civilisation européenne. Il s’installe à Londres, puis au Brésil où il finit par se suicider en 1942, hanté par la dépression liée à une guerre mondiale destructrice.
En lui rendant hommage, la poste autrichienne veut aussi diffuser son message. Une citation de l’auteur, tirée de sa nouvelle « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme » (1927), est inscrite sur le timbre : « Il vaut mieux comprendre une personne que la juger ».
Parmi ses œuvres les plus connues figurent « Les très riches heures de l’humanité » (1927), son émouvante autobiographie « Le monde d’hier. Souvenirs d’un Européen » (1941) et « Le joueur d’échec » (1942).