L’Égypte a découvert un important gisement de gaz naturel en Méditerranée orientale
Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières a déclaré à la commission parlementaire que le puits du gisement Nagris est toujours en cours d'évaluation
L’Égypte a officiellement annoncé avoir découvert une importante réserve de gaz naturel dans l’un de ses sites offshore en Méditerranée orientale.
Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Tarek el-Molla, a déclaré jeudi dernier à une commission parlementaire que le puits – situé dans le gisement Nargis – est toujours en cours d’évaluation, a rapporté Reuters lundi.
Toutefois, le bulletin Middle East Economic Survey publié au début du mois a indiqué que le puits contenait 3,5 trillions de pieds cubes de gaz naturel.
Le gisement Nargis est l’un des quatre sites offshore sur lesquels le géant américain de l’énergie Chevron possède des droits d’exploitation.
Les vastes installations de gaz naturel de l’Égypte en Méditerranée sont restées largement inactives depuis le soulèvement de 2011 qui a renversé l’autocrate Hosni Moubarak.
Ces dernières années, le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi a réhabilité et modernisé les installations. En 2018, l’Égypte a signé un accord de 15 milliards de dollars avec la société israélienne Delek Drilling et son partenaire américain, Noble Energy, pour y transporter du gaz naturel.
L’Égypte vise à se positionner comme un hub énergétique et la nouvelle découverte de Nargis devrait contribuer à ces efforts.
Chevron est également l’un des partenaires du réservoir de gaz naturel israélien de Tamar, situé à quelque 90 kilomètres à l’ouest de Haïfa.
La semaine dernière, les partenaires d’exploitation ont annoncé qu’ils avaient approuvé une décision finale d’investissement (FID) nécessaire pour procéder à la première phase d’expansion de la production de gaz naturel du gisement Tamar afin de répondre à la demande intérieure croissante et stimuler les exportations vers l’Égypte.
Chevron a fourni les détails d’un plan en deux étapes visant à augmenter la production à environ 1,6 milliard de pieds cubes (BCF) de gaz naturel du gisement Tamar pour répondre aux besoins énergétiques d’Israël et exporter du gaz vers l’Égypte et les pays voisins.
En juin, Israël, l’Égypte et l’Union européenne (UE) ont signé un protocole d’accord qui permettra à Israël d’exporter son gaz naturel vers l’UE pour la première fois.
Cet accord historique permettra d’augmenter les ventes de gaz naturel liquéfié aux pays de l’UE, alors que celle-ci cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques après la décision de la Russie de couper ses livraisons de gaz à des pays européens.
L’accord prévoit qu’Israël envoie son gaz via l’Égypte, qui dispose d’installations permettant de le liquéfier pour l’exporter par voie maritime.