L’élue du parti de Scholz s’excuse de sa publication accusant Israël de génocide
« Je me suis rendue compte que la publication partagée a blessé les sentiments de mes concitoyens qui défendent la coexistence pacifique", a assuré Aydan Ozoguz
Le parti de centre-gauche du chancelier allemand Olaf Scholz a fait face vendredi à une controverse après qu’une de ses députés, vice-présidente du Parlement allemand, a partagé une publication dénonçant le « sionisme », et accusant Israël de « génocide » à Gaza.
Aydan Ozoguz a partagé un fil de publications de l’organisation américaine Jewish Voice for Peace – une organisation anti-Israël dont les sections ont souvent défendu le terrorisme – qui montrait l’image d’un bâtiment en feu – apparemment sur les lieux d’une récente frappe aérienne à Gaza – avec le message « C’est ça le sionisme ».
Les publications comprenaient également une série d’affirmations sur la frappe, qui, selon Israël, visait un centre de commandement et de contrôle du groupe terroriste palestinien du Hamas, et qui a vraisemblablement été alimentée par une explosion secondaire due à la présence de munitions sur le site.
D’autres publications jointes en annexe accusent Israël d’un génocide long d’un an à Gaza, sans faire référence au pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Israël réfute depuis longtemps toutes les accusations de génocide.
L’ambassadeur d’Israël en Allemagne, Ron Prosor, a déclaré que la publication « remet indirectement en question le droit d’Israël à exister » et a accusé Ozoguz de « jeter de l’huile sur le feu ».
La députée du parti social-démocrate, l’une des cinq vice-présidents du Bundestag, a par la suite supprimé son message et présenté ses excuses.
« Je me suis rendue compte que la publication partagée a blessé les sentiments de mes concitoyens qui défendent la coexistence pacifique », a-t-elle écrit. « Ce n’était pas mon intention et je le regrette profondément. »
Volker Beck, président de la Société israélo-allemande, a déclaré que Ozoguz avait « franchi une ligne rouge ».
Le chef parlementaire du groupe conservateur CDU/CSU, Thorsten Frei, s’est dit « indigné et déçu ».
« Nous ne voulons pas être représentés par une telle vice-présidente », a déclaré Frei. « Elle ne parle pas en notre nom. »
Le président de la chambre, Baerbel Bas, également membre du parti social-démocrate, a déclaré « qu’il n’est pas acceptable de diffuser des messages au contenu clairement anti-sioniste ».
Sous la présidence de Scholz, l’Allemagne a fourni à Israël des armes pour sa guerre contre le Hamas et ses alliés, et a fréquemment appelé le groupe terroriste palestinien à libérer les 101 otages qu’il détient toujours, ainsi qu’à mettre fin à la guerre.
Samedi, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, fervent partisan du groupe terroriste palestinien du Hamas, Scholz a rejeté l’affirmation selon laquelle Israël commettrait un génocide à Gaza.