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"Le rire est le meilleur remède"

Les clowns médicaux utiles dans les traitements, selon l’Université de Tel Aviv

Selon les chercheurs, les clowns n'aident pas seulement les enfants, mais aussi les parents et l'équipe soignante, et contribuent à la réussite des objectifs médicaux

Le clown médical Nimrod Eisenberg se produisant à l'hôpital Sourasky de Tel Aviv pendant la pandémie de coronavirus. (Autorisation de Nimrod Eisenberg)
Le clown médical Nimrod Eisenberg se produisant à l'hôpital Sourasky de Tel Aviv pendant la pandémie de coronavirus. (Autorisation de Nimrod Eisenberg)

Selon une première étude du genre, les clowns médicaux, qui viennent divertir les enfants dans les hôpitaux, leur permettent de surmonter les crises et de s’orienter vers le traitement thérapeutique grâce à leurs compétences de communication.

L’étude a été menée sous la direction du Prof. Orit Karnieli-Miller et du Dr. Lior Rozental du Département d’éducation médicale de l’Université de Tel Aviv, en collaboration avec le Dr. Doron Sagi, le Prof. Amitai Ziv, Orna Divon-Ophir et Liat Pessah-Gelblum du Centre national de simulation médicale en Israël. Elle a été publiée dans la revue de premier plan Qualitative Health Research.

Selon les chercheurs, les clowns n’aident pas seulement les enfants, mais aussi les parents et l’équipe soignante, et contribuent à la réussite des objectifs médicaux.

« Les clowns médicaux sont formés professionnellement dans le but de changer le milieu hospitalier par l’humour. Depuis de nombreuses années, des études sont menées sur leur influence positive et leurs diverses compétences dans des situations spécifiques », écrit le site des Amis de l’Université de Tel Aviv.

Aucune étude précise n’avait jusqu’à présent été réalisée pour identifier le « secret magique » de ces clowns médicaux, et caractériser les compétences qu’ils utilisent et leurs avantages thérapeutiques.

Le Dr. Elisha Waldman avec des clowns médicaux au service d’oncologie pédiatrique du Hadassah Medical Center, en 2009. (capture d’écran YouTube)

« De plus, on ne comprenait généralement pas comment les clowns peuvent aider les enfants, les adolescents et leurs parents à faire face à des situations difficiles et parfois leur détresse pour gérer les procédures médicales et les traitements douloureux, qui conduisent parfois à une réticence à adhérer aux recommandations thérapeutiques des équipes médicales. »

Cette étude s’est ainsi concentrée à identifier de façon systématique, qualitative et approfondie les compétences des clowns médicaux par l’observation et l’analyse de leurs actions lors de rencontres difficiles avec des adolescents, des parents et le personnel médical. L’équipe de chercheurs a analysé des dizaines de simulations enregistrées sur vidéo de clowns médicaux dans diverses situations, et a mené des entretiens approfondis avec des clowns médicaux expérimentés formés et recrutés par « Médecins de rêve », association à but non lucratif qui emploie des clowns médicaux thérapeutiques dans le cadre du système paramédical des hôpitaux israéliens.

Les résultats des chercheurs ont montré que les clowns médicaux avaient une quarantaine de compétences différentes permettant d’atteindre quatre objectifs thérapeutiques : l’établissement d’une relation et une connexion immédiates avec les besoins et les désirs des patients ; la gestion des émotions et des difficultés ; l’augmentation de la motivation à adhérer au programme thérapeutique et le renforcement du sentiment de contrôle ; la prévenance et l’encouragement des patients.

Leur travail permet ainsi une meilleure connexion aux émotions du patient, et d’établir une relation personnelle avec lui. Le patient fera aussi mieux part de ses difficultés auprès du personnel médical, et sera davantage motivé à adhérer au traitement apporté, tout en détournant son attention de la douleur et en créant une atmosphère de jeu. Ainsi, selon les résultats de l’étude, l’importance des clowns va bien au-delà d’un simple « apport de bonne humeur » pour les patients.

Des clowns portant des équipements de protection divertissent un patient COVID-19 dans le service de soins intensifs pour les patients atteints de coronavirus au centre médical de Shaare Zedek à Jérusalem, le 23 novembre 2020. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

« En fait, dès l’instant où ils entrent dans la chambre, les clowns choisissent de se connecter au patient, de le renforcer et de lui donner du pouvoir et un statut au sein du système médical », explique le Prof. Karnieli. « Ils le font par une connexion primaire à la voix du patient, et même à sa réticence à mettre en œuvre les recommandations thérapeutiques ; un lien émotionnel qui conduit par la suite le patient à changer sa position et à coopérer avec le personnel médical. Le système médical est hiérarchique et il est difficile pour les patients qui y sont confrontés. Par conséquent, l’une des compétences des clowns médicaux est de se positionner à la place la plus basse dans le cadre médical. C’est ainsi qu’ils renforcent les patients, leur donnent du pouvoir et un contrôle, y compris le choix d’autoriser ou non le clown à entrer dans la pièce ainsi que la possibilité de dicter la nature de son rôle vis-à-vis d’eux. Cela permet un sentiment accru de contrôle et donne du courage au patient dans sa situation difficile. »

« La caractérisation des compétences des clowns médicaux et de leurs objectifs améliore la compréhension de leur rôle et de leurs actions et peut aider d’autres professionnels de la santé à reconnaître leurs méthodes de travail et les avantages de les intégrer dans le traitement », ajoute le Prof. Karnieli-Miller. « De plus, d’autres professionnels de la santé peuvent eux-mêmes mettre en œuvre une partie des compétences identifiées lorsqu’ils font face à ces défis. »

« Cette recherche est importante car elle permet aux clowns eux-mêmes de construire un programme de formation et de développer l’application de diverses compétences pour atteindre les différents objectifs thérapeutiques qui conviendront aux différents patients, tout en contribuant à aider les professionnels de la santé à collaborer avec les clowns médicaux. S’ils savent quand et comment coopérer avec eux, ils pourront aider les patients à surmonter les défis et, en même temps, seront peut-être plus tolérants vis-à vis des ‘perturbations’ causées par les clowns dans l’ordre des soins hospitaliers. Cela fournira à ces derniers le temps et l’espace nécessaires pour se connecter avec les patients, les aider et les encourager à devenir des participants plus actifs dans leur programme thérapeutique », conclut le Prof. Karniali-Miller.

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