Les idées de l’Association juive européenne pour lutter contre l’antisémitisme
L'EJA a présenté un "plan d'actions" qu'elle espère voir adopter "par chaque gouvernement européen", notamment la mise à jour des programmes scolaires sur la Shoah
Interdiction de vendre des symboles nazis, mise à jour des programmes scolaires sur la Shoah, nomination d’un responsable dans chaque pays de l’UE.. : l’Association juive européenne (EJA) a fait plusieurs propositions lundi à Paris pour lutter contre l’antisémitisme.
Cette association, qui réunit lundi et mardi, en lien avec le Consistoire central, des responsables de communautés juives européennes, des hommes politiques et des diplomates, a présenté un « plan d’actions » qu’elle espère voir adopter « par le Parlement de chaque gouvernement européen », a expliqué le rabbin Menachem Margolin, président de l’EJA, lors d’une conférence de presse.
Parmi les mesures de ce plan, il a cité « l’obligation » pour chaque gouvernement de mettre à jour les programmes scolaires sur la Shoah, l’interdiction de « la vente de symboles nazis », ou encore l’interdiction de « l’utilisation de stéréotypes antisémites », comme cela a pu avoir lieu en Belgique lors du carnaval d’Alost.
Le rabbin Menachem Margolin a ensuite précisé à l’AFP qu’il allait proposer de créer une plateforme sur le réseau social Whatsapp permettant de centraliser les incidents antisémites – attaques verbales ou physiques – dans l’Union européenne, car actuellement « la plupart ne font pas l’objet de plaintes ».
Our Chairman Rabbi Margolin is now speaking in our Gala Dinner. Presenting our new Antisemitism hotline#JewishFuture pic.twitter.com/Rd2wlct7Ey
— EJA – EIPA (@EJAssociation) February 24, 2020
Pour les communautés juives qui le demandent, il souhaite mettre sur pied « un centre de sécurité » proposant une aide via la vidéosurveillance.
« C’est crucial que chaque gouvernement ait un responsable » de la lutte contre l’antisémitisme, « car nous constatons que nous, communautés, ne pouvons pas, seules, (l’)éradiquer », a-t-il estimé. Il s’est félicité de l’existence d’un « coordinateur chargé de la lutte contre l’antisémitisme » dans certains pays de l’UE, citant la France, l’Italie, la Grande-Bretagne ou encore la Roumanie.
Née en 2007, l’EJA, dont le siège est à Bruxelles, se présente comme voulant « renforcer l’identité juive » et « défendre les intérêts juifs en Europe ».