Les Israéliens font leur passage à l’heure d’été
Israël rentre dans l'heure d'été alors que les Etats-Unis et l'Union européenne soutiennent la fin de ce rituel biannuel du changement d'heure
Les Israéliens se sont réveillés encore un peu ensommeillés vendredi matin après avoir avancé d’une heure leurs réveils à l’occasion du passage à l’heure d’été.
Ainsi, à deux heures du matin, il était trois heures du matin.
Ce changement d’heure replace l’Etat juif sur la même ligne que l’Autorité palestinienne qui était passée à l’heure d’été le 23 mars.
Les Etats-Unis, pour leur part, ont effectué ce changement au début du mois, même si le président Donald Trump a indiqué qu’il souhaitait mettre un terme à ce rituel biannuel.
« Rendre permanente l’heure d’été, c’est OK pour moi », a-t-il ainsi écrit sur Twitter.
Ce mois-ci, l’Union européenne a voté la suppression des règles obligatoires qui régissent l’heure d’été, donnant aux Etats-membres toute latitude pour changer d’heure ou non.
Sonnés par ce dérèglement, les critiques affirment que ces changements d’heure ne sont pas nécessaires et qu’ils peuvent même être dangereux. En 2013, l’Etat juif avait voté en faveur d’une heure d’été écourtée en la faisant débuter du dernier dimanche du mois de mars au dernier dimanche d’octobre.
Auparavant, elle s’achevait la nuit du samedi précédant Yom Kippour de manière à ce que le jeûne de la journée – dont la durée est calculée selon les horaires de la tombée de la nuit – puisse s’achever une heure plus tôt.
Parce que le calendrier hébraïque est lunaire, et corrigé via les mois des années bissextiles au cycle solaire, Yom Kippour peut tomber à n’importe quel moment entre la mi-septembre et la mi-octobre, ce qui signifiait dans le passé que les Israéliens revenaient à l’heure normale jusqu’à parfois un mois et demi avant les autres pays – où le passage à l’heure d’hiver s’effectue aux environs du 1er novembre.
En résultat, la question de la transition horaire saisonnière est devenue controversée parmi les Israéliens, rattrapée également dans les tensions politiques entre partis ultra-orthodoxes et laïcs.
Les partis religieux ont souvent demandé que le changement d’heure soit l’occasion de faciliter le jeûne de Yom Kippour, qui s’étend du crépuscule au coucher du soleil le lendemain, et certains activistes laïcs ont estimé pour leur part que le changement était à la fois gênant, cher et inutile. Ils ont souligné une perte d’heure de lumière relativement prématurée et une hausse consécutive des factures d’électricité, ainsi qu’une hausse des accidents de la route – les Israéliens rentrant du travail dans l’obscurité au lieu de circuler de jour.