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Les Kataeb Hezbollah affirment ne pas être impliqués dans l’enlèvement de Tsurkov

Le porte-parole de la milice irakienne soutenue par l'Iran a déclaré que le groupe "travaillait sans relâche pour connaître le sort de l'otage sioniste"

Elizabeth Tsurkov sur une photo non-datée. (Crédit : Capture d'écran via les réseaux sociaux ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Elizabeth Tsurkov sur une photo non-datée. (Crédit : Capture d'écran via les réseaux sociaux ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Les Kataeb Hezbollah – ou Brigades du Hezbollah – faction armée irakienne pro-Iran, accusés par Israël de détenir une universitaire israélo-russe, ont laissé entendre jeudi qu’ils n’étaient pas impliqués dans sa disparition.

Le groupe a déclaré qu’il faisait tout son possible pour découvrir le sort de « l’otage ou des otages sionistes » dans le pays.

Mercredi, le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé les Kataeb Hezbollah de détenir Elizabeth Tsurkov, disparue en Irak depuis plusieurs mois.

Les Kataeb Hezbollah, entité distincte du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, constituent une faction puissante des Hashed al-Shaabi (Forces de mobilisation populaire) d’Irak, d’anciens paramilitaires soutenus par l’Iran qui ont été intégrés aux forces de sécurité irakiennes ces dernières années. Le gouvernement américain l’avait inscrit sur la liste des organisations terroristes en 2009.

Dans la première réaction du groupe à l’accusation israélienne, le porte-parole Abu Ali al-Askari a publié jeudi un communiqué de presse ambigu sur Telegram.

« L’aveu du Premier ministre de l’entité sioniste [Israël] concernant la présence d’un agent de sécurité israélien en otage en Irak est un indicateur très dangereux », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de la réunion du cabinet au Bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 25 juin 2023. (Crédit : Abir Sultan/Pool Photo via AP)

« Les organisations de sécurité concernées devraient dénoncer les réseaux liés à cette entité et les traduire en justice », a ajouté le communiqué.

« De son côté, les Kataeb Hezbollah travailleront sans relâche pour découvrir le sort de l’otage ou des otages sionistes en Irak […] pour en savoir plus sur les intentions de la bande criminelle qui facilite leurs mouvements dans un pays […] qui interdit et criminalise toute relation avec Israël. »

Le Bureau de Netanyahu a révélé mercredi que Tsurkov, âgée de 36 ans, s’était rendue en Irak « avec son passeport russe, de sa propre initiative, dans le cadre de son doctorat et de ses recherches universitaires pour le compte de l’Université de Princeton aux États-Unis ».

Selon une source des services des renseignements irakiens, Tsurkov a été enlevée à Bagdad « au début du ramadan », le mois de jeûne musulman qui a débuté cette année le 23 mars. Elle « quittait le café Ridha Alwan » dans le quartier de Karada, selon le New York Times, une zone fréquentée par les Occidentaux « pleine de cafés, de magasins de vêtements et de marchés ».

Un diplomate occidental en poste en Irak a déclaré que Tsurkov était arrivée à Bagdad « au début du mois de décembre 2022 ». Selon le New York Times, « elle avait subi une opération d’urgence du dos à Bagdad et se remettait de l’opération avant d’être kidnappée ».

Un responsable israélien a déclaré que Tsurkov avait été enlevée en Irak en raison de ses nationalités étrangères, russe et israélienne, et a démenti les rumeurs des médias arabes selon lesquelles elle travaillait pour le compte des services des renseignements israéliens.

Un autre responsable gouvernemental a confirmé mercredi que Tsurkov s’était déjà rendue en Irak, qu’Israël considère comme un pays ennemi. (Le New York Times a cité des responsables irakiens affirmant qu’elle avait effectué plus de dix visites). Selon la loi israélienne, il est illégal pour un citoyen israélien d’entrer dans un pays ennemi, même avec un passeport étranger.

Le fonctionnaire a déclaré que les responsables israéliens de la sécurité collaboraient avec leurs homologues américains et russes pour obtenir la libération de Tsurkov dès que possible.

Diverses personnes et responsables auraient tenté de la dissuader d’entreprendre ce nouveau voyage pour des raisons de sécurité.

Elizabeth Tsurkov via Zoom, en 2022. (Crédit : Capture d’écran Foundation for Middle East Peace/YouTube)

Le site Internet de Tsurkov indique qu’elle est membre du New Lines Institute for Strategy and Policy, ainsi que chargée de recherche au Forum for Regional Thinking, un groupe de réflexion israélo-palestinien basé à Jérusalem.

« Liz fait partie intégrante de l’Amérique. Elle travaille pour un groupe de réflexion de Washington, écrit pour un magazine américain et étudie à l’université de Princeton. Elle mérite que l’Amérique mette tout en œuvre pour la mettre en sécurité », a déclaré New Lines mercredi.

Des témoins qui la connaissaient ont déclaré que Tsurkov avait l’habitude de se déplacer librement dans la capitale irakienne.

Dans le cadre de ses recherches sur la région, elle s’était intéressée aux factions pro-Iran et au mouvement du leader chiite irakien Moqtada Sadr, selon plusieurs journalistes qui l’ont rencontrée.

Le gouvernement irakien a récemment ouvert une enquête sur l’enlèvement de Tsurkov, comme l’avait annoncé son porte-parole, Bassem al-Awadi, suite à l’accusation d’Israël selon laquelle les Kataeb Hezbollah étaient responsables.

Invité jeudi soir par une chaîne de télévision irakienne et interrogé sur le cas de Tsurkov, al-Awadi a assuré que « le gouvernement irakien menait effectivement une enquête ».

« Vu le niveau de l’affaire, ses intrications, il n’y aura pas de déclaration officielle sur ce sujet avant que le gouvernement irakien ne termine son enquête et n’arrive à des conclusions. Après cela, il y aura des communiqués ou des prises de position officielles », a-t-il ajouté sur le plateau d’Al-Ahd, une télévision proche des Hashed al-Shaabi.

Sans citer le nom d’Elizabeth Tsurkov, al-Askari a affirmé jeudi soir que son groupe œuvrait « sans relâche pour connaître le sort de l’otage ou des otages sionistes en Irak […] pour en savoir plus sur les intentions du gang criminel qui facilite leurs mouvements dans un pays […] criminalisant tout rapport » avec Israël.

L’AFP a contribué à cet article.

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