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Les magistrats qui jugeront Netanyahu, décrits comme étant à gauche, selon lui

Dans une interview, le Premier ministre dit sa confiance en la justice, mais veut un démenti que les juges dans ses affaires ont été "choisis" pour leurs options politiques

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est interviewé par la Douzième chaîne d'information, le 29 février 2020. (Capture d'écran de la Douzième chaîne)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est interviewé par la Douzième chaîne d'information, le 29 février 2020. (Capture d'écran de la Douzième chaîne)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé, apparemment à tort, lors d’une interview télévisée en prime-time samedi, que des reportages ont décrit les juges qui présideront les trois affaires de corruption contre lui comme des gens « de gauche », et a demandé un démenti de cette prétendue affirmation.

Le mois dernier, le président du tribunal de district de Jérusalem, Aharon Farkash, a révélé que les membres du comité de trois juges qui entendront les affaires de Netanyahu seront la présidente Rivka Friedman-Feldman ainsi que Moshe Bar-Am et Oded Shaham.

Ces dernières années, le Premier ministre a intensifié ses attaques contre les forces de l’ordre à la lumière des enquêtes criminelles menées contre lui, accusant la police, le ministère public, la gauche et les médias de mener une « chasse aux sorcières » contre lui et de faire pression sans relâche sur un procureur général « faible » pour qu’il l’inculpe.

Lors d’une interview sur la Douzième chaîne, la journaliste Rina Matzliah a demandé à M. Netanyahu si les juges sélectionnés devaient maintenant s’attendre à des attaques personnelles similaires.

« En fait, j’ai confiance dans les tribunaux israéliens », a déclaré M. Netanyahu en guise d’introduction, avant d’indiquer que des attaques personnelles contre ses juges étaient effectivement probables à l’avenir : « J’espère que ce que certains ont écrit, que les juges sont de gauche et ont été soigneusement choisis – je compte sur un démenti à ce sujet ».

Rivka Friedman-Feldman, juge au tribunal de district de Jérusalem. (Autorité judiciaire israélienne)

Aucun site d’information, pas même ceux qui sont extrêmement favorables à Netanyahu, n’a prétendu qu’un des juges avait des opinions de gauche.

A la question de savoir qui devrait publier le démenti, Netanyahu a répondu : « Les autorités judiciaires peuvent faire des commentaires à ce sujet. Mais je crois aux tribunaux, je pense qu’Israël possède certains des meilleurs tribunaux au monde ».

Le procès pour corruption de Netanyahu s’ouvrira deux semaines après que les Israéliens se seront rendus aux urnes lundi pour la troisième fois en moins d’un an.

Le mois dernier, le ministère de la Justice a annoncé que le procès débuterait le 17 mars à 15h.

Le 28 janvier, le procureur général Avichai Mandelblit a déposé un acte d’accusation contre Netanyahu auprès du tribunal de district de Jérusalem, accusant le Premier ministre de fraude et d’abus de confiance dans les affaires 1000 et 2000, et de corruption, d’escroquerie et d’abus de confiance dans l’affaire 4000. Netanyahu est le premier Premier ministre en exercice de l’histoire d’Israël à faire l’objet d’une inculpation pénale. Selon plusieurs rapports des médias vendredi, Netanyahu pourrait chercher à licencier Mandelblit ou à le discréditer sérieusement après l’élection de la semaine prochaine.

Les trois juges du procès du Premier ministre siègent au tribunal de district de Jérusalem depuis 2012.

Friedman-Feldman a déjà été impliquée dans le procès de l’ancien Premier ministre Ehud Olmert lorsqu’elle était membre d’un comité similaire de trois juges qui, en 2014, a annulé son acquittement dans une affaire de corruption et l’a condamné à huit mois de prison.

Olmert a été condamné à un total de 27 mois pour des infractions commises dans le cadre de trois procès pour corruption, dont il a finalement purgé 16 mois jusqu’à sa libération en 2017. Olmert avait démissionné de son poste de Premier ministre avant le début des procès et, dans un livre publié en 2018, il a accusé les « forces d’extrême droite » de sa chute.

Netanyahu se bat pour sa survie politique, confronté à un défi de taille de la part de son rival Benny Gantz, le chef de Kakhol lavan, bien qu’aucun des deux n’ait une voie claire pour former une coalition majoritaire sans l’autre, selon les récents sondages.

Malgré le procès imminent, les alliés de droite et religieux de Netanyahu ont réaffirmé leur loyauté envers le Premier ministre de longue date, en promettant qu’ils ne recommanderaient que lui pour le poste de Premier ministre.

A LIRE : Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre

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