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Les plongeurs invités à explorer le passé du premier parc sous-marin à Césarée

L'unité archéologique marine de l'Autorité israélienne des antiquités espère que les visiteurs aideront à révéler des trésors antiques enfouis sous les eaux

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Capture d'écran d'une vidéo montrant le parc national sous-marin de Césarée, en Israël. (Capture d'écran : Treizième chaîne)
Capture d'écran d'une vidéo montrant le parc national sous-marin de Césarée, en Israël. (Capture d'écran : Treizième chaîne)

Israël vient d’ouvrir son premier parc national sous-marin dans la ville portuaire de Césarée où les plongeurs peuvent visiter les vestiges, vieux de 2 000 ans, de ce qui avait été un complexe majeur s’étendant également dans la mer.

Césarée est d’ores et déjà l’une des plus importantes attractions touristiques d’Israël – les archéologues y ont découvert, au fil des décennies, les vestiges de projets massifs de construction sur la rive qui avaient été initiés par le roi Hérode, au 1er siècle avant notre ère.

Toutefois, une grande partie des travaux qui avaient été réalisés sous la houlette du roi Hérode se trouvent aujourd’hui dans la mer.

Avec l’inclusion des zones marines dans le parc national existant, les autorités espèrent attirer les plongeurs – qui seront encouragés à aider à rassembler les pièces du puzzle qui permettra de mieux connaître le passé de la ville portuaire. Si les plongeurs locaux apportent leur aide dans le travail archéologique réalisé à Césarée depuis des années, les administrateurs du site sont désireux d’attirer des visiteurs venus d’ailleurs.

Capture d’écran d’une vidéo du parc national sous-marin de Césarée. (Capture d’écran : Treizième chaîne)

« Nous voulons développer le tourisme et notamment le tourisme de la plongée dans le pays », commente Kobi Sharvit, directeur de l’unité d’archéologie marine au sein de l’Autorité israélienne des Antiquités, dans un reportage diffusé samedi par la Treizième chaîne.

« Nous espérons que les plongeurs qui verront quelque chose nous le signaleront », ajoute-t-il. « Une petite découverte faite par les plongeurs peut entraîner des découvertes très importantes, impressionnantes, et modifier notre compréhension totale de ce secteur ».

« Et cela nous est arrivé plus d’une fois au cours de ces dernières années », confie Sharvit, qui note que la météo tempêtueuse du début de l’année a permis de dévoiler les structures en bois qui étaient utilisées dans le port.

Des pièces en or trouvées par des plongeurs au large de Césarée. (Crédit : Clara Amit, autorisation de l’Autorité israélienne des antiquités)

Il cite en exemple la découverte de pièces en or en 2015 et celle d’un bateau de commerce dont la cargaison se trouvait encore dans l’épave.

Les objets retrouvés par les plongeurs sont examinés, catalogués et les pièces les plus intéressantes sont présentées dans des musées, poursuit Sharvit.

La zone du port sous-marin court sur environ 20 hectares, même si le périmètre du parc national est beaucoup plus grand. En plus des vestiges archéologiques – qui sont souvent recouverts d’algues et de vase – la vie marine y est aussi très riche.

En tant que parc national, le secteur tout entier fera l’objet de plus de contrôle et la préservation des lieux sera renforcée.

Les ruines de l’ancienne ville portuaire de Césarée, le 12 avril 2008. (Crédit : Moshe Shai/Flash90)

Hérode avait construit Césarée pour en faire un port maritime majeur, qui avait ouvert ses portes en l’an 22 avant l’ère commune. L’ouvrage avait été remarquable dans la mesure où il n’avait pas été construit dans une crique ou dans une baie, mais qu’il s’était étendu dans la mer.

Toutefois, une petite centaine d’années après, il n’avait plus été utilisé et environ 250 à 300 ans après son ouverture, le port s’était effondré dans les eaux. La cause de cet effondrement reste indéterminée – l’une des explications étant la possibilité d’un tsunami.

Selon un article paru au début de l’année sur le site d’information Ynet et qui était consacré au parc national, le projet est le résultat d’une politique mise en œuvre par l’Administration de planification israélienne visant à inclure les zones marines au sein des sites historiques côtiers, dans le cadre du programme des parcs nationaux du pays.

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