Les troupes détruisent une cache appartenant à Yahya Sinwar
Cette révélation de l'armée est la dernière d'une série d'opérations liées au leader du Hamas qui continue d'échapper à la capture
L’armée a indiqué, vendredi, que ses troupes ont localisé et démoli un appartement qui servait de cache au leader du Hamas, Yahya Sinwar – appartement dont il est le propriétaire – dans le nord de Gaza, avec un large tunnel creusé en-dessous.
Cela fait des semaines que l’armée affirme s’approcher de Sinwar mais le chef terroriste continue à échapper à la capture, refusant ainsi à Israël une victoire opérationnelle pourtant désespérément recherchée depuis le début de la guerre, il y a trois mois – et qui serait déterminante pour le moral des troupes.
L’appartement a été trouvé, vendredi, aux abords de Gaza City par la 14e Brigade des blindés, formée par des réservistes. L’unité de génie de combat Yahalom, qui rassemble des soldats d’élite, est ensuite venue pour le fouiller et c’est à cette occasion qu’elle a découvert le puits de tunnel.
Les militaires ont trouvé suffisamment d’éléments dans l’appartement pour déterminer que Sinwar l’utilisait comme cache, a fait savoir Tsahal.
Le tunnel présente un puits d’une vingtaine de mètres de profondeur et le souterrain fait ensuite environ 218 mètres de long, avec plusieurs branches, a noté l’armée.
Il est équipé d’électricité, d’un système de filtration de l’air, d’un système de plomberie, d’une salle de repos, d’une salle de prière et d’autres équipements permettant aux dirigeants du Hamas de rester cachés pendant de longues périodes.
The IDF says it has located and demolished a hideout apartment belonging to Hamas leader Yahya Sinwar in northern Gaza, along with a large tunnel system under it.
The apartment, located on the outskirts of Gaza City, was found by the 14th Reserve Armored Brigade and later… pic.twitter.com/QYaHoeCwVT
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) December 29, 2023
Il a été démoli par les troupes du génie de combat, a annoncé Tsahal.
Lundi, Sinwar avait émis sa première déclaration publique depuis le 7 octobre, exprimant sa défiance et faussant à loisir le bilan des résultats obtenus par son groupe terroriste dans la guerre.
Vingt-quatre heures auparavant, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, avait répété une nouvelle menace contre Sinwar, disant que la mort du chef terroriste n’était plus qu’une question de temps.
Le 18 décembre, les médias israéliens avaient indiqué que l’armée israélienne était parvenue à atteindre des tunnels où elle pensait que Sinwar se trouvait juste avant son arrivée, et ce, à deux reprises.
Le 14 décembre, un officiel de l’administration Biden avait estimé qu’il « y avait fort à parier » que les jours de Sinwar « sont comptés ».
Le chef terroriste se cacherait à Khan Younès, après avoir fui le nord de la bande de Gaza en se cachant dans un convoi humanitaire qui partait dans le sud de l’enclave côtière dans un contexte de guerre entre Israël et le Hamas.
Sinwar avait été condamné à quatre peines de prison à vie en Israël, en 1989, pour avoir planifié l’enlèvement et le meurtre de deux soldats israéliens et de quatre Palestiniens, mais il avait été libéré 22 ans plus tard dans le cadre d’un accord qui avait ouvert la voie à la remise en liberté de Gilad Shalit, soldat israélien enlevé et retenu en captivité à Gaza.
Sinwar est accusé d’avoir été l’artisan de l’assaut perpétré par les terroristes, le 7 octobre, sur le sol israélien – A cette date, des milliers d’hommes armés étaient entrés en Israël par voie maritime, aérienne et terrestre, tuant plus de 1 200 personnes et prenant environ 240 otages.
En réponse à l’attaque, qui devait être la plus meurtrière de toute l’Histoire de l’État juif, Israël a juré d’éliminer le Hamas à Gaza et de l’écarter du pouvoir après 16 ans de gouvernance au sein de l’enclave côtière. A cette fin, Tsahal a lancé une campagne aérienne qui a été suivie d’une incursion terrestre.
21 507 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, il y a douze semaines, avec notamment 187 décès enregistrés au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Un communiqué du ministère a ajouté que 55 195 personnes avaient été blessées.
Selon les chiffres qui ont été rendus publics par l’armée israélienne, ce sont environ 8 500 terroristes qui ont été éliminés à Gaza depuis le début de la guerre.