Liban : deux morts dans un camp palestinien malgré une trêve
Le cessez-le-feu, conclu mardi visant à mettre fin à trois jours de violences qui avaient fait trois morts et 35 blessés et poussé près de 900 résidents d'Aïn el-Héloué à fuir le camp, reste en vigueur

Deux personnes ont été tuées dans le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban par des hommes armés alors qu’un cessez-le-feu avait été conclu mardi, ont indiqué jeudi des sources palestiniennes à l’AFP.
Un membre du Fatah, l’organisation du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et un civil ont été tués par balles par « des hommes armés non identifiés » dans la nuit dans le camp d’Aïn el-Héloué, près de Saïda, la grande ville du sud, selon une source au sein du mouvement.
Ces tirs menacent le cessez-le-feu conclu mardi pour mettre fin à trois jours de violences qui avaient fait trois morts et 35 blessés et poussé près de 900 résidents d’Aïn el-Héloué à fuir le camp.
La trêve reste cependant en vigueur, selon des responsables palestiniens, et des contacts entre hauts responsables ont eu lieu dans la nuit pour s’en assurer.
Depuis plus d’un demi-siècle et en vertu d’un accord, l’armée libanaise n’entre pas dans le camp de Aïn el-Héloué où la sécurité est à la charge des organisations palestiniennes. Il s’est ainsi créé une situation de non-droit et le camp est devenu un havre pour des extrémistes et des personnes recherchées par la police.
Ce camp, où résident 54 000 Palestiniens enregistrés, a également accueilli des milliers de Palestiniens ayant fui les combats en Syrie. Selon l’agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), 450.000 personnes sont inscrites au Liban dont la moitié vivent dans les 12 camps du pays.