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Liberman: la menace de l’enrichissement en uranium révèle une « hystérie »

Le ministre de la Défense s'est exprimé sur la crise à Gaza, indiquant que l'amélioration des conditions humanitaires dans l'enclave ne mettrons pas fin au terrorisme du Hamas

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman interviewé par le correspond militaire de Yedioth Ahronoth Yossi Yehoshua à la conférence annuelle de l'Institute of Certified Public Accountants, à Eilat, le 5 juin 2018. (Crédit : capture d'écran)
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman interviewé par le correspond militaire de Yedioth Ahronoth Yossi Yehoshua à la conférence annuelle de l'Institute of Certified Public Accountants, à Eilat, le 5 juin 2018. (Crédit : capture d'écran)

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a déclaré mardi que les appels du guide suprême iranien Ali Khamenei sur l’enrichissement de l’uranium, révélaient « la panique et l’hystérie » de Téhéran face à l’instabilité de la République islamique.

« L’appel du guide suprême Ali Khamenei à propos de l’enrichissement en uranium montre, en premier lieu, un signe d’hystérie massive et de panique du haut-commandement iranien », a déclaré Liberman pendant un interview lors de la conférence annuelle de l’Institute of Certified Public Accountants à Eilat.

Dans son discours, le ministre de la Défense a également réitéré l’exigence d’Israël au retrait des forces iraniennes et de ses alliés de Syrie, dans le cadre des négociations en cours avec la Russie et les Etats-Unis.

Lundi, dans un discours à l’occasion du 30e anniversaire de son règne, Khamenei a annoncé qu’il ordonnerait aux autorités atomiques iraniennes d’accroître la capacité à enrichir l’uranium.

« Si les conditions le permettent, peut-être que demain soir (mardi soir), à Natanz (centre), nous pourrons déclarer l’ouverture du centre de production de nouvelles centrifugeuses », a-t-il poursuivi, précisant: « Ce que nous faisons ne viole pas l’accord » conclu en juillet 2015 à Vienne, dont les États-Unis se sont retirés le 8 mai.

Liberman a attribué l’état de panique à l’économie iranienne. Il a ajouté que la situation économique n’a fait que se dégrader depuis le retrait de Trump de l’accord du nucléaire et le retour des sanctions, causant le retrait de certaines multinationales de l’Iran, notamment le constructeur automobile Peugeot.

« Durant toute l’ère Khamenei, il y a des frappes et des manifestations, telles que nous avons vu ces derniers mois », a-t-il dit.

L’appel à enrichir l’uranium s’inscrivait dans une série d’actions et de déclarations de l’Iran « pour faire savoir, faire du chantage, menacer de quitter » l’accord du nucléaire.

Interrogé sur la possibilité qu’Israël prépare une frappe militaire contre l’Iran s’il développait une arme nucléaire, Liberman a déclaré : « toutes les options sont sur la table ».

L’Iran hors de Syrie

Le ministre de la Défense a répété les appels d’Israël au retrait de l’Iran et de ses alliées, non seulement du Golan et de la frontière avec Israël, mais de la Syrie entière, comme la Russie aurait proposé de faire faire à l’Iran?

« Nous voulons que l’Iran et le Hezbollah quittent la Syrie. Nous n’accepterons pas que quiconque développe un autre front en Syrie contre nous, et c’est pourquoi, nous exigeons le départ de l’Iran et du Hezbollah », a dit Liberman.

« C’est la condition à tout accord possible », a-t-il dit.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman et les membres de son équipe rencontrent le ministre de la Défense russe Sergei Shoigu à Moscou, le 26 avril 2017 (Crédit : Ariel Hermoni/Defense Ministry)

Ces dernières semaines, les négociations entre Israël et la Russie, et dans une moindre mesure, avec les Etats-Unis, ont progressé, afin de garantir le retrait des forces iranienne de Syrie, alors que la guerre civile semble décliner. Selon les médias, Moscou a proposé de forcer l’Iran à retirer ses forces de la région frontalière.

Liberman a déclaré que cela ne suffirait pas, parce que la portée des missiles iraniens rend cette zone-tampon non pertinente.

« Cela ne change rien si c’est à 40 ou à 80 kilomètres. S’ils lancent un missile depuis Homs, Hama ou Deir Ezzor, ils auront une portée suffisante pour frapper le territoire israélien », a dit le ministre de la Défense.

« S’ils lancent un missile depuis Homs, Hama ou Deir Ezzor, ils auront une portée suffisante pour frapper le territoire israélien »

Liberman a également brièvement évoqué les activités de l’armée israélienne en Syrie, pour combattre l’implantation iranienne et l’acheminement d’armes sophistiquées depuis l’Iran vers la Syrie et le Liban.

Israël a longtemps maintenu que ces deux sujets sont des « lignes rouges », et qu’il est prêt lancer une action militaire pour les gérer.

Jérusalem observait une politique consistant à ne pas commenter les frappes aériennes en Syrie, mais est récemment devenu plus bavard ces dernières semaines.

Liberman a dit que le transport de technologie militaire iranienne à destination la Syrie et le Hezbollah au Liban semble se poursuive, et a admis que « nous ne voyons pas tous les transferts ».

Le ministre de la Défense a dit qu’Israël ne prendra des mesures contre ces transferts que s’il est certain que des armes avancées sont impliquées, qui sont susceptibles d’être utilisées contre Israël, et non pas contre les rebelles syriens ou des groupes terroristes.

« Mais si un système anti-aérien arrive, c’est clair que ce n’est pas pour Daesh », a dit Liberman en employé la dénomination arabe du groupe Etat islamique.

« Un système anti-aérien met en danger le trafic aérien depuis Tel Aviv vers le nord, aussi bien l’aviation civile que militaire. Nous n’accepterons pas une situation dans laquelle les Iraniens ferment notre espace aérien », a-t-il dit.

Le ministre de la Défense a également parlé du fait que le groupe terroriste du Hezbollah est resté à l’écart des affrontements entre l’Iran et Israël depuis la Syrie, malgré sa présence dans le pays.

Liberman a attribué l’inaction du Hezbollah à ses activités internes, précisément les élections libanaises et sa lutte au nom d’Assad.

« Ils ont d’autres problèmes maintenant. Mais quiconque pense qu’ils attendent gentiment la venue du Messie se trompent. Ils continuent à se renforcer », a-t-il dit.

La crise humanitaire à Gaza

Liberman a également évoqué les récentes tensions avec Gaza a a semblé se distancer du Premier ministre Benjamin Netanyahu et des hauts-responsables de l’armée, concernant l’impact négatif des mauvaises conditions de vie dans la bande de Gaza sur la situation sécuritaire.

La bande de Gaza enregistre un des taux de chômage le plus important du monde, plus de 60 % chez les adultes au dessus de 30 ans – et ne bénéficie que de quelques heures d’électricité par jour, à cause d’un conflit entre l’Autorité palestinienne et le Hamas, qui dirige l’enclave, sur la responsabilité à payer pour le courant.

Un enfant palestinien court avec un pneu lors d’affrontements avec les forces israéliennes le long de la frontière avec la bande de Gaza à l’est de la ville de Gaza, le 4 mai 2018 (AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)

« Quiconque pense qu’améliorer la réalité civile et humanitaire à Gaza empêchera les cerfs-volants et les incendies se trompe et trompe [les autres] », a dit Liberman, en référence aux cerfs-volants équipés de combustibles lancés sur le sud d’Israël, qui causent des centaines de feux à travers la région.

Il semblait réagir aux propos de Netanyahu la veille, pendant sa visite d’Etat en Allemagne, et aux propos d’un responsable de l’armée la semaine dernière.

« J’ai parlé à la chancelière Merkel sur la situation à Gaza et j’ai réaffirmé le fait que la situation à la frontière et due à la situation économique. Purement et simplement », a dit Netanyahu.

« Nous explorons des options variées pour empêcher un effondrement humanitaire là-bas », a dit Netanyahu.

La semaine dernière, un haut-responsable de l’armée a dit que les conditions à Gaza étaient à leur point le plus bas.

Durant son interview, Liberman s’est élevé contre cette idée, indiquant que d’autres efforts mis en oeuvre pour améliorer les conditions de vie des Gazaouis avaient échoué par le passé, notamment la décision d’Israël de se retirer unilatéralement de l’enclave en 2005.

« C’est comme « la terre pour la paix ». Avec la bande de Gaza, nous sommes déjà revenus aux frontières de 1967. Nous leur avons donné la paix, et nous avons reçus des roquettes Qassam », a-t-il dit. « Il se passera la même chose ici.

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