Liberman: l’Argentine a cédé à « ceux qui prêchent la haine d’Israël »
Après l'annulation du match amical, le président Rivlin a fustigé l'équipe argentine pour avoir mélangé sport et politique
Le ministre israélien de la Défense Avigdor Liberman s’est désolé mercredi que le match de préparation au Mondial-2018 entre Israël et l’Argentine ait été annulé et que l’équipe sud-américaine ait cédé à « ceux qui prêchent la haine » de son pays.
« Il est dommage que l’élite du football argentin n’ait pas su résister aux pressions de ceux qui prêchent la haine d’Israël et dont le seul objectif est de violer notre droit fondamental à nous défendre et de détruire Israël », a tweeté le ministre, dans la première réaction publique émanant d’un haut responsable gouvernemental après l’annonce de l’annulation du match.
L’ambasse d’Argentine en Israël a annoncé la “suspension” d’un match qui devait se jouer samedi à guichets fermés, à cause de ‘menaces et provocations” contre l’idole du football Lionel Messi.
“Nous ne devons pas céder à un groupe d’antisémites qui soutiennent le terrorisme”, a dit Liberman.
Le Président Reuven Rivlin a déploré le manque d’efforts de la part des Argentins à dissocier sport et politique.
“La politisation de la mesure prise par l’Argentine m’inquiète grandement. Même dans des temps difficiles, nous faisons un effort pour mettre de côté les considérations qui ne sont pas purement sportives, et c’est une honte que l’équipe argentine n’ait pas eu cette vigilance maintenant”, a déclaré Rivlin dans un communiqué.
Le match amical, qui devait être le dernier match de l’équipe argentine avant la Coupe du monde en Russie, était très attendu et les billets avaient été vendus en 20 minutes.
“C’est un triste matin pour les fans, y compris pour certains de mes petits enfants”, a dit Rivlin.
Le match devait se jouer au stade Teddy, dans la partie ouest de Jérusalem, avait suscité de vives critiques de la part des Palestiniens, qui revendiquent la partie est de la ville comme capitale de l’état auquel ils aspirent.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réagi laconiquement, face aux journalistes : “on passe à autre chose”, a-t-il dit.
L’unique objectif des opposants au match de Jérusalem, a dit Liberman, était de “porter atteinte à notre droit fondamental à nous défendre, et à contribuer à la destruction d’Israël”.