Israël en guerre - Jour 589

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Limitation des manifestations aux abords du domicile de Bennett

Suite à des plaintes des résidents, les manifestants ne pourront notamment plus faire de bruit après 21h30 ou se regrouper pendant Shabbat

Un homme utilise un haut-parleur lors d'une manifestation organisée devant l'habitation du leader du parti Yamina,  Naftali Bennet, lors des négociations visant à former un gouvernement à Raanana, le 4 juin 2021. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Un homme utilise un haut-parleur lors d'une manifestation organisée devant l'habitation du leader du parti Yamina, Naftali Bennet, lors des négociations visant à former un gouvernement à Raanana, le 4 juin 2021. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

La police a émis, dimanche, de nouvelles ordonnances concernant les mouvements de protestation organisés aux abords du logement du Premier ministre Naftali Bennett à Raanana, suite à des plaintes des habitants du secteur qui ont déploré des perturbations consécutives à ces fréquentes manifestations.

Des protestataires de droite organisent des regroupements réguliers devant le domicile de Bennett, l’accusant d’avoir trompé ses électeurs en mettant en place une coalition constituée de partis de droite, de gauche et du centre et d’une faction arabe – une alliance qui a été finalement conclue avec pour objectif d’écarter le Premier ministre Benjamin Netanyahu du pouvoir.

À l’avenir, les manifestations ne seront autorisées que deux fois par semaine – sauf coordination préalable avec les forces de l’ordre, a annoncé la presse israélienne.

Et si le nombre de protestataires dépasse les 200, alors le regroupement sera déplacé dans un autre endroit de la ville.

De plus, les rassemblements du week-end devront être approuvés par la police et seront interdits pendant le Shabbat.

D’autres limitations ont été imposées sur le bruit. Les tambours, les percussions, les sirènes, les cornes de brunes et autres instruments similaires ne seront autorisés que pendant deux heures et interdits strictement après 21h30.

« Un bruit raisonnablement fort » sera permis quelle que soit l’heure, selon les médias israéliens.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett dirige une réunion du cabinet au bureau du Premier ministre de Jérusalem, le 20 juin 2021. (Crédit : Alex Kolomoisky/POOL)

La police, par le passé, avait mis en vigueur des restrictions similaires sur d’autres manifestations – comme celles qui étaient organisées devant l’habitation du procureur-général Avichai Mandelblit, qui a mis en examen Netanyahu pour corruption, ou contre Liat Ben Ari, principale procureure dans le procès de l’ex-Premier ministre.

Le maire de Raanana, Chaim Broyden, avait déclaré au commandant de la police du district central, la semaine dernière, que le mouvement de protestation « devient incontrôlé et qu’il pourrait entraîner une catastrophe » – expliquant qu’il avait lui-même été accosté par des manifestants alors qu’il se trouvait à la terrasse d’un café, dans cette ville privilégiée du centre du pays.

« Des résidents innocents de Raanana, et parmi eux des petits enfants qui n’ont rien à voir avec les élections, ont été transformés en victimes et sont pris en otage par un groupe de personnes qui, dans leur majorité – sinon toutes – n’habitent pas à Raanana », avait écrit Broyde sur Facebook à ce moment-là.

Il avait ajouté que « les familles ont peur et cela fait plus de deux semaines maintenant qu’elles vivent avec le bruit assourdissant de haut-parleurs puissants, avec des bruits similaires à des alarmes, avec les cris, le bruit des sirènes, des tambours, les hurlements d’injures et personnes ne se soucie de protéger une communauté… dont le seul crime est d’être voisine du domicile privé du Premier ministre ».

Illustration : des Israéliens manifestent devant le domicile du chef du parti Yamina, Naftali Bennett, à Raanana, le 4 juin 2021. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

La semaine dernière, deux personnes ont été légèrement blessées quand de l’eau de javel a été apparemment lancée en direction d’un groupe de manifestants rassemblés aux abords de l’habitation de Bennett. Il est difficile de dire qui a été à l’origine de cet incident mais des témoins ont déclaré que la javel avait paru provenir de l’un des appartements se trouvant à proximité du domicile du Premier ministre.

En plus du bruit entraîné par les manifestations, les voisins de Bennett ont aussi déploré les mesures de sécurité renforcées qui ont été mises en vigueur dans le quartier et une réunion publique à ce sujet a d’ores et déjà eu lieu, la semaine dernière. Parmi ces directives, la fermeture du bloc de maisons où se trouve la résidence de Bennett et la fermeture des places de stationnement avoisinantes.

Pour le moment, Bennett a expliqué qu’en raison de la scolarité de ses enfants, il ne prévoyait pas d’emménager pleinement dans la résidence du Premier ministre de la rue Balfour à Jérusalem qui, quoi qu’il en soit, reste encore occupée par Netanyahu. Les deux hommes ont convenu, la semaine dernière, que Netanyahu quitterait les lieux d’ici le 10 juillet.

Dimanche dans la matinée, la cheffe de la coalition, Idit Silman, a annoncé avoir reçu des appels téléphoniques et des textos de menace explicites, avec des menaces de mort à son encontre et à l’encontre de sa famille. Silman, membre de la formation Yamina du Premier ministre Naftali Bennett, a dit s’être tournée vers les services de sécurité de la Knesset et vers la police pour signaler ces messages qui lui étaient parvenus dimanche en début de matinée.

Idit Silman, présidente de la commission des Arrangements à la Knesset, pendant une réunion, le 21 juin 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a appelé l’opposition – aujourd’hui dirigée par Netanyahu – à condamner ces menaces, évoquant le franchissement d’une ligne rouge.

« Les menaces de s’en prendre à la vie d’Idit Silman et à celle de ses enfants sont une ligne rouge qui a été franchie et j’appelle tous les membres de l’opposition à les condamner », a écrit Lapid sur Twitter. « Les querelles entre l’opposition et la coalition sont logiques et acceptées mais les messages reçus sur le téléphone cellulaire d’Idit Silman sont dangereux et criminels. »

Une série de manifestations avait eu lieu au début du mois devant le domicile de Silman, qui avait aussi fait l’objet de menaces répétées alors que Yamina avait décidé d’intégrer la coalition formée de sept autres partis de droite, du centre, de gauche et d’une faction arabe. Les services de sécurité de la Knesset avaient renforcé leur présence autour de Silman et d’autres députés de Yamina qui avaient été pris pour cible par les activistes mécontents.

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