L’Iran construit une réplique de porte-avions américain, Washington perplexe
De même source, Téhéran a par le passé déjà eu recours à des barges pour ses exercices militaires, publiant ensuite à la télévision des images de navires coulés par des missiles
L’Iran construit actuellement une réplique grossière d’un porte-avions américain mais ses projets restent pour l’heure un mystère, ont indiqué vendredi des responsables américains.
Téhéran ne fait rien pour cacher cette construction « curieuse » près de Bandar Abbas sur le Golfe, ont expliqué trois responsables de l’administration américaine. Selon eux, des images satellite ont ainsi montré le navire prenant forme peu à peu, ressemblant de près aux contours d’un porte-avions de la classe Nimitz.
« Ils ont mis en place cette barge sur laquelle ils ont placé du bois pour la faire ressembler à l’USS Nimitz. C’est tout ce dont nous sommes sûrs pour le moment », a précisé à l’AFP un responsable de la Défense sous couvert d’anonymat.
« Nous pensons qu’ils vont essayer de faire de la propagande à partir de ça », a-t-il ajouté. « Nous trouvons cela curieux. Nous ne savons pas ce que l’Iran espère obtenir en construisant cela ».
Les responsables soulignent toutefois que cette réplique n’est pas un porte-avions en activité et n’a pas de système à propulsion nucléaire. Il s’agit essentiellement d’une grande barge équipée pour ressembler à un porte-avions.
De même source, Téhéran a par le passé déjà eu recours à des barges pour ses exercices militaires, publiant ensuite à la télévision des images de navires coulés par des missiles.
Ce nouveau projet des Iraniens avait été dévoilé dans un premier temps par le New York Times, qui citait des responsables américains spéculant sur le fait que Téhéran puisse faire exploser le faux porte-avions pour les caméras de télévision dans un objectif de propagande militaire.
« Ce ne serait pas surprenant que les forces navales iraniennes utilisent toute une variété de tactiques –y compris des tactiques de supercherie militaire– pour leur communication et éventuellement pour montrer leur détermination dans la région », a relevé l’un des trois responsables américains.