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L’Iran contrôlera « dès le premier jour » son satellite qui sera lancé par la Russie

Le Washington Post affirme que l'instrument lui servira dans sa surveillance d'Israël et du Golfe. Le journal avance que Moscou l'utilisera dans sa guerre contre Kiev

Le président russe Vladimir Poutine/Le président iranien Ebrahim Raissi. (Crédits : Abir SULTAN/ AFP et AP Photo/Vahid Salemi)
Le président russe Vladimir Poutine/Le président iranien Ebrahim Raissi. (Crédits : Abir SULTAN/ AFP et AP Photo/Vahid Salemi)

Téhéran a assuré dimanche qu’il contrôlerait « dès le premier jour » un satellite que la Russie mettra en orbite pour lui mardi, après que la presse américaine a assuré que l’appareil serait d’abord utilisé par Moscou dans sa guerre en Ukraine.

Le satellite de télédétection « Khayyam » commandé par la République islamique doit être lancé le 9 août depuis le cosmodrome (russe) de Baïkonour, au Kazakhstan, avait indiqué mercredi dernier l’Agence spatiale russe (Roscosmos).

« Tous les ordres liés au contrôle et à l’opération de ce satellite seront émis dès le premier jour et immédiatement après le lancement par des experts iraniens basés au ministère des Communications iranien », a indiqué dimanche l’Agence spatiale iranienne dans un communiqué.

Jeudi, le quotidien américain The Washington Post assurait que la Russie « envisage d’utiliser le satellite pendant plusieurs mois » dans sa guerre en Ukraine avant d’en céder le contrôle ensuite à l’Iran.

Citant des sources anonymes de renseignement occidentales, le journal affirme aussi que le satellite fournira à l’Iran « des capacités sans précédent, notamment de surveillance quasi-ininterrompue d’infrastructures sensibles en Israël et dans le Golfe », mais seulement après que Moscou l’aura utilisé pour « accroître sa surveillance d’objectifs militaires » dans le conflit en Ukraine.

Des allégations « fausses » selon l’Agence spatiale iranienne qui affirme « aucun pays tiers ne peut accéder aux données » envoyées par le satellite via un « algorithme de cryptage ».

Ce satellite, nommé en l’honneur du poète et savant persan Omar Khayyam (1048-1131), a notamment pour but de « surveiller les frontières du pays », d’améliorer la productivité agricole, de contrôler les ressources hydriques et les catastrophes naturelles, selon l’agence spatiale iranienne.

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, au centre, et le président russe Vladimir Poutine, à gauche, se saluent en présence du président iranien Ebrahim Raissi à droite, lors de leur rencontre à Téhéran, en Iran, le 19 juillet 2022. (Crédit : Bureau du Guide suprême iranien via AP)

Le président russe Vladimir Poutine avait rencontré le 19 juillet en Iran son homologue Ebrahim Raïssi et le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

En juin 2021, le président russe avait réfuté des informations du Washington Post affirmant que Moscou s’apprêtait à fournir un satellite sophistiqué à l’Iran pour améliorer ses capacités d’espionnage.

Pour les Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales, tandis que Téhéran maintient que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l’Iran, ont annoncé en mars la mise en orbite d’un nouveau satellite militaire de reconnaissance baptisé Nour-2, après le lancement du premier, Nour-1, en avril 2020.

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