L’art pour montrer les horribles conditions de vie des otages
Lors du rassemblement de 24 heures pour marquer les 100 jours depuis que le groupe terroriste palestinien du Hamas a emmené de force au moins 240 otages dans la bande de Gaza, les manifestants de la « Place des Otages » se pressent devant les installations d’art réalisées en l’honneur de ces personnes disparues.
Une artiste, Dana Sapir, vêtue de noir et enfermée dans une cage, attire l’attention des passants et fait même pleurer une femme en essayant de se sortir de la cage à coups de griffes. Le titre de son œuvre est écrit au marqueur noir sur ses deux paumes : « Over my dead body » (« Il faudra d’abord me passer sur le corps ! »).
Elle reste dans la minuscule cage durant des heures, complètement exposée à la forte pluie.
À côté de Sapir se trouve un simulacre de tunnel du Hamas, érigé plus tôt dans la journée. Les participants font la queue pour avoir la possibilité de marcher dans ce passage étouffant et faiblement éclairé.
Sur les murs du tunnel sont gravés les noms des otages, les messages des familles à leurs proches capturés et les décomptes des jours qui les séparent de leur retour. Le son lointain des coups de feu est diffusé via des haut-parleurs à l’intérieur du tunnel, dans le but de simuler les terribles conditions de vie des otages.
Ofek, un manifestant de Tel Aviv qui est arrivé sur la place vers minuit, prévoit de rester toute la nuit au rassemblement malgré la pluie battante.
« La question des otages est de moins en moins médiatisée, moins de gens en parlent. Avant, sur les grands panneaux publicitaires, on voyait des affiches réclamant leur retour, aujourd’hui c’est moins le cas », explique-t-il. Il estime que le gouvernement actuel n’accorde pas la priorité au retour des otages et que les manifestations de masse comme celle de ce soir sont importantes pour faire pression sur les dirigeants israéliens.
Bien que le nombre de manifestants ait diminué depuis le record de 120 000, beaucoup restent et s’installent pour la nuit.