L’État demande deux heures de plus pour répondre à la Cour sur le « projet Haredi »
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
L’État demande une nouvelle prolongation de deux heures pour communiquer à la Haute Cour comment il pourrait résoudre le conundrum de la conscription ultra-orthodoxe, après avoir demandé une prolongation d’une demi-journée à près de minuit dans la nuit de mercredi à jeudi.
La Cour n’a répondu ni dans un sens ni dans l’autre à la demande de prolongation du délai dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le délai initial pour que l’État présente sa réponse aux recours demandant la conscription immédiate des haredim étudiant en yeshiva était fixé au 24 mars, mais le gouvernement a ensuite demandé une prolongation de trois jours, ce que la Cour a accepté. Elle a toutefois déclaré à cette occasion qu’en l’absence de réponse à cette date, elle fonderait sa décision sur les informations dont elle dispose.
La deuxième demande de prolongation du délai en 24 heures semble indiquer que le gouvernement fait un effort ultime pour soumettre une réponse substantielle à la Cour.
Quelques minutes avant la demande de délai de mercredi soir, le bureau de la procureure générale a publié un projet de réponse radical indiquant qu’à partir du 1er avril, il n’y aurait plus de mécanisme légal pour ne pas enrôler les hommes haredim en âge de servir dans l’armée ou pour financer les allocations des étudiants en yeshiva à temps plein.
Auparavant, le bureau de la procureure générale avait reproché au secrétaire du cabinet, Yossi Fuchs, de ne pas avoir fourni de réponse détaillée à la Cour sur la manière dont elle pourrait augmenter l’enrôlement dans le service militaire des ultra-orthodoxes, déclarant à Fuchs que la proposition du gouvernement manquait même « d’une base professionnelle minimale ».