Mariam Abou Daqqa, membre du FPLP, assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône
Mariam Abou Daqqa, membre du Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP), organisation classée terroriste par l’Union européenne, a indiqué lundi être assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône après un arrêté d’expulsion du ministère de l’Intérieur qui ne peut être exécuté immédiatement.
Le ministère de l’Intérieur motive sa décision en invoquant « la menace qu’elle représente pour l’ordre public dans le contexte de vives tensions » liées à la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée après l’attaque sanglante contre le territoire israélien par le groupe terroriste palestinien, selon cet arrêté daté de dimanche, notifiée à l’intéressée lundi et dont l’AFP a pu obtenir une copie.
Cet arrêté d’expulsion n’est pas applicable immédiatement car « il est nécessaire de prévoir l’organisation matérielle du départ » de Mariam Abou Daqqa compte tenu notamment du « document de voyage » qu’elle détient actuellement. En conséquence, elle est assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône 45 jours, jusqu’à fin novembre, avec obligation de « se maintenir dans les locaux où elle réside à Marseille de 22h à 7h du matin » et pointer tous les jours à 12h30 au commissariat du centre-ville, détaille encore l’arrêté.
Mme Abou Daqqa a obtenu début août des services consulaires français à Jérusalem un visa de 50 jours pour se rendre en France où elle devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien. Le 9 octobre, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait décidé d’interdire la venue de cette militante à l’Assemblée, invitée selon la présidence par la députée Ersilia Soudais (LFI) pour intervenir « à l’occasion de la projection d’un documentaire ‘Yallah Gaza' », le 9 novembre. La participation de Mariam Abou Daqqa à une conférence à l’Université Lyon-II avait aussi créé une polémique et elle était ces derniers jours dans la région de Marseille, invité entre autres à un colloque sur « 30 ans après les accords d’Oslo, où en sommes-nous ? ». Un rassemblement prévu en sa présence à Martigues (Bouches-du-Rhône) avait été interdit par la préfecture de police.