Israël en guerre - Jour 501

Rechercher

L’ombre de l’extrême droite sur le mandat de Trump

Le président américain tentait mercredi d'apaiser la polémique après avoir déclaré la veille que les Proud Boys, un groupuscule nationaliste, devaient se "tenir prêts"

Des citoyens américains, y compris des membres du mouvement boogaloo, manifestent contre les fermetures d'entreprises en raison de la crise de coronavirus, à la State House à Concord, New Hampshire, le 2 mai 2020. (Crédit : AP / Michael Dwyer)
Des citoyens américains, y compris des membres du mouvement boogaloo, manifestent contre les fermetures d'entreprises en raison de la crise de coronavirus, à la State House à Concord, New Hampshire, le 2 mai 2020. (Crédit : AP / Michael Dwyer)

De Charlottesville à Cleveland, l’ombre de l’extrême droite violente plane sur le mandat de Donald Trump, régulièrement accusé de cultiver l’ambiguïté sur ses relations avec les suprémacistes blancs.

Le président américain tentait mercredi d’apaiser la polémique créée par ses propos la veille lors du débat avec Joe Biden, quand il avait estimé que les Proud Boys, un groupuscule nationaliste, devaient se « tenir prêts ». La petite phrase a suscité une vague de critiques.

Devant la presse, il a appelé les milices d’extrême droite à « laisser la police faire son travail » face aux violences commises, selon lui, par les militants antifascistes qui manifestent depuis plusieurs mois contre le racisme et les brutalités policières à travers les Etats-Unis.

Ces marches dégénèrent parfois en affrontements avec la police ou avec des groupes paramilitaires, et peuvent tourner au drame. Deux militants antifascistes et un membre d’un groupuscule d’extrême droite ont ainsi été tués lors de manifestations.

« Je ne sais pas qui sont les Proud Boys. La seule chose que je peux dire est qu’ils doivent se retirer et laisser la police faire son travail », a dit le président, affirmant qu’il avait « toujours dénoncé » les partisans du suprémacisme blanc.

Le camp Trump avait déjà nié toute affinité avec les Proud Boys. « Sa langue a fourché, il est plus qu’heureux de condamner » l’extrême droite, a assuré mardi soir son fils, Donald Trump Jr., sur CBS.

Tim Scott, seul sénateur républicain noir, a lui aussi estimé mercredi qu’il s’était mal exprimé mais qu’il devait « corriger » ses propos.

Joseph Oakman et se compagnons des Proud Boys plantent un drapeau américain dans le parc Tom McCall Waterfront Park lors d’un rassemblement « Mettre fin au terrorisme domestique » à Portland, le 17 août 2019. (Crédit : AP Photo/Noah Berger)

Les démocrates ont unanimement condamné les propos de Donald Trump.

« Il n’y a pas d’autre façon de le dire : le président des Etats-Unis a refusé de désavouer les suprémacistes blancs lors du débat hier soir », a commenté Joe Biden sur Twitter. « Mon message aux Proud Boys et à tout autre groupe de suprémacistes blancs est ‘arrêtez tout' », a-t-il insisté devant la presse.

« Si vous êtes avec (le président), vous êtes avec les suprémacistes blancs. C’est tout simple », a réagi la joueuse de football Megan Rapinoe, militante pour les droits des femmes et des personnes LGBT.

Le groupe paramilitaire fondé à New York en 2016, aux membres exclusivement masculins et qui soutient M. Trump, avait dès mardi soir transformé la parole présidentielle en slogan, postant sur les réseaux sociaux un logo et des t-shirts avec la mention « Stand Back, Stand By ».

« Le président a demandé aux Proud Boys de se tenir prêts parce que quelqu’un doit s’occuper des ANTIFAS… Eh bien, Monsieur le président, nous sommes prêts », avait exulté sur le réseau social Parler Joe Biggs, l’un des chefs du groupuscule.

Même s’il condamne régulièrement les actes racistes et antisémites, Donald Trump a dès sa campagne en 2016 été accusé de cultiver une certaine ambiguïté avec les milieux nationalistes.

En août 2017, des centaines de militants de l’ultra-droite s’étaient rassemblés à Charlottesville, en Virginie, où des heurts avec des manifestants antiracistes avaient éclaté. Un sympathisant néo-nazi avait percuté une foule en voiture, faisant un mort et 19 blessés.

Des membres du KKK escortés par la police à Charlottesville, Virginie, le 8 juillet 2017. (Crédit : AP Photo/Steve Helber)

Le président s’était attiré une avalanche de critiques en estimant qu’il y avait « des gens bien des deux côtés » lors de ces affrontements, a rappelé Joe Biden mardi soir.

Car depuis 2017, les actions d’une extrême droite ultra-violente et raciste se sont multipliées aux Etats-Unis.

Une attaque contre une synagogue de Pittsburgh a fait 11 morts fin 2018 – un acte condamné par M. Trump qui s’était rendu sur place à l’époque – et en août 2019, un jeune Américain a tué pour un motif raciste 22 personnes en majorité hispaniques dans un hypermarché d’El Paso, au Texas.

Face au mouvement historique de colère contre le racisme et les brutalités policières envers les Afro-Américains qui traverse le pays depuis fin mai, M. Trump dénonce plutôt les violences perpétrées selon lui par les militants de la gauche radicale.

Et en plein débat sur le passé esclavagiste du pays, il fustige « une campagne visant à effacer notre histoire ».

En juin, il avait brièvement partagé la vidéo d’un affrontement entre plusieurs de ses partisans et de ses opposants, où l’on voyait un homme hurler « white power », cri de ralliement des suprémacistes blancs.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.