Londres va examiner la décision autorisant les exportations d’armes vers Israël
La Cour britannique a accepté d'entendre un recours déposé par une coalition de groupes de défense des droits
La Haute Cour de justice britannique a déclaré mardi accepter d’entendre dans le courant de l’année un recours concernant la poursuite des exportations d’armes britanniques vers Israël pendant sa guerre contre le groupe terroriste Hamas à Gaza.
Une coalition de groupes de défense des droits souhaite que la Cour examine la décision du gouvernement britannique de continuer à vendre des pièces militaires et des armes à Israël, malgré les allégations selon lesquelles ces ventes sont illégales parce qu’elles auraient été utilisées pour commettre des crimes de guerre.
Les critères britanniques d’autorisation stipulent que les armes ne doivent pas être exportées lorsqu’il existe un risque évident qu’elles soient utilisées dans le cadre de violations du droit humanitaire international.
Le ministère britannique des Affaires et du Commerce, qui autorise les ventes sur les conseils du ministère des Affaires étrangères, s’est opposé à cette action en justice.
Lors d’une audience au tribunal mardi, le juge Jonathan Swift a fixé la date de l’audience au mois d’octobre, une fois diverses questions juridiques provisoires qui auront été résolues au cours des prochains mois.
En février, le tribunal avait rejeté une demande d’accélération de l’affaire, à laquelle s’opposaient les avocats du gouvernement.
Me Dearbhla Minogue, avocate principale au Global Legal Action Network, qui est impliquée dans l’affaire, a accusé les ministres de rendre le processus « aussi laborieusement lent que possible ».
« Compte tenu de l’urgence de la situation à Gaza, le gouvernement devrait écouter le consensus juridique international et mettre fin aux ventes d’armes dès maintenant », a-t-elle déclaré.
La Grande-Bretagne a fourni 53 millions de dollars d’armes à Israël en 2022.
Au début du mois, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a déclaré que l’évaluation par le gouvernement britannique de la poursuite par Israël de la guerre à Gaza déterminait que Londres pouvait continuer à exporter des armes à Israël.