L’UE prolonge les sanctions contre l’Iran pour violations des droits de l’Homme
Ces sanctions concernent des militaires de haut rang, des juges, des procureurs, des responsables de la police, des renseignements, de milices et de prisons
L’Union européenne a renouvelé lundi pour un an, jusqu’au jusqu’au 13 avril 2020, ses sanctions contre plus de 80 personnalités iraniennes pour protester contre les « graves violations des droits de l’homme » dans ce pays.
« Le Conseil a prorogé aujourd’hui jusqu’au 13 avril 2020 les mesures restrictives qu’il a prises à la suite de graves violations des droits de l’homme en Iran », a annoncé l’UE dans un communiqué. La décision a été adoptée par les ministres des Affaires étrangères réunis à Luxembourg.
« Les mesures restrictives consistent en une interdiction de voyager et un gel des avoirs pour 82 personnes et une entité, et l’interdiction pour les pays de l’UE d’exporter vers l’Iran des équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne et des équipements de surveillance des télécommunications », précise le communiqué.
Ces sanctions ont été adoptées en 2011 et ont été reconduites chaque année. Elles concernent des militaires de haut rang, des juges, des procureurs, des responsables de la police ou des services de renseignement, des chefs de milice et des directeurs de prisons.
Ces sanctions ont été imposées après la répression des manifestations organisées contre la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad entre juin et décembre 2009, qui s’étaient soldées par des dizaines de morts et des milliers d’arrestations.
Elles étaient distinctes des lourdes sanctions économiques et individuelles imposées à l’Iran en raison de ses activités nucléaires controversées levées en janvier 2016, six mois après la conclusion d’un accord entre Téhéran et les grandes puissances sur le démantèlement de ce programme nucléaire.