L’UE regrette qu’Israël reste sourd aux appels à cesser la construction
La nouvelle chef de la diplomatie européenne doit se rendre en Israël le 7 novembre prochain
L’Union européenne a regretté mercredi qu’Israël fasse la sourde oreille face aux appels de la communauté internationale à cesser « la colonisation », et sévèrement condamné la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est.
L’accord donné « à la construction de 500 nouvelles unités de logement dans le quartier de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est risque de mettre en danger les efforts entrepris pour faire reprendre un processus diplomatique », a affirmé la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans un communiqué.
Cela « sape la perspective d’une solution basée sur deux Etats et fait fortement douter de l’engagement d’Israël en faveur d’une solution pacifique et négociée avec les Palestiniens », a-t-elle ajouté.
Mme Mogherini doit se rendre en Israël et dans les Territoires palestiniens, notamment à Gaza, à partir de vendredi.
Lors de cette première visite officielle en dehors de l’UE, elle entend « souligner la priorité donnée à cette région par l’UE et sa volonté de jouer un rôle de stabilisation, de reconstruction et de faire revivre le processus de paix ».
Mme Mogherini a accusé Israël de « rester sourd aux appels de l’UE, de ses Etats membres et de nombreux autres membres de la communauté internationale sur la question des colonies israéliennes ». « J’appelle les autorités israéliennes à revenir sur leur décision et à mettre fin à leur politique de colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie ».
Le ministère israélien de l’Intérieur a donné lundi son feu vert à la construction de 500 logements à Jérusalem-Est, après l’injonction faite le 27 octobre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’accélérer des projets portant sur plus d’un millier de logements au total.
« La communauté internationale, en commençant par l’UE, s’est engagée à apporter une aide pour la reconstruction de Gaza et à aider les parties à redémarrer un processus de paix, mais cette décision est un nouveau pas hautement préjudiciable », a regretté Mme Mogherini.