L’université de l’Oregon accusée de ne pas avoir rapporté des crimes antisémites
Une plainte déposée au niveau fédéral affirme qu'au moins 30 incidents racistes survenus dans le campus n'ont pas été inclus dans le rapport annuel
Un employé et un étudiant de l’université de l’Oregon ont déposé plainte au niveau fédéral, ils accusent l’établissement supérieur de ne pas avoir dénoncé des crimes antisémites.
Selon la plainte déposée en septembre et publiée dans le quotidien Register-Guard, l’université n’a mentionné qu’un seul crime raciste pour les années 2017 et 2018 dans son rapport annuel.
La plainte déposée affirme qu’au moins 30 incidents racistes commis sur le campus, pour la plupart antisémites, n’ont pas été inclus dans le rapport. Elle cite, par exemple, le cas d’un homme qui distribuait des documents prônant le suprémacisme blanc qui avait été arrêté en possession d’un couteau.
Selon une loi fédérale appelée Clery Act, les universités qui reçoivent des financements fédéraux doivent tenir et publier un rapport sur les crimes racistes commis dans et autour du campus.
Le directeur des affaires publiques de l’université a déclaré au Register-Guard que les incidents non mentionnés n’entraient pas dans les critères fédéraux concernant les crimes racistes à rapporter.
« Alors que l’université de l’Oregon ne soutient pas la distribution de tracts de suprémacistes blancs, ce comportement n’entre pas dans la définition d’un crime raciste selon le Clery Act et ne devrait donc pas être inclus dans le rapport sur les statistiques criminelles annuelles », a ainsi déclaré Kay Jarvis.