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Macron : Arnaud Beltrame « tombé en héros » ; Israël condamne l’attentat de l’Aude

Quatre morts et un blessé grave vendredi dans l'Aude lors d'une série d'attaques menées par un homme seul qui a été abattu par les forces de l'ordre, et revendiquées par l'EI

Arnaud Beltrame (Crédit : Hommage à Arnaud Beltrame/Facebook)
Arnaud Beltrame (Crédit : Hommage à Arnaud Beltrame/Facebook)

Les enquêteurs tentaient samedi de déterminer les circonstances de l’attentat jihadiste perpétré la veille dans le sud-ouest de la France par un assaillant qui a été abattu après des attaques ayant fait quatre morts, dont un gendarme célébré en héros pour avoir pris la place d’otages.

Le décès des suites de ses blessures du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, 45 ans, marié, sans enfant, a été annoncé tôt samedi.

« Il est tombé en héros », a salué le président Emmanuel Macron dans un communiqué, soulignant qu’il a fait « preuve d’un courage et d’une abnégation exceptionnels ».

« Mort pour la patrie. Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice », avait tweeté peu avant le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

Selon son frère, Cédric Beltrame, « il a donné sa vie pour quelqu’un d’autre. Il savait certainement qu’il n’avait pratiquement aucune chance », a-t-il témoigné sur RTL.

« Je condamne l’attentat terroriste brutal qui a eu lieu en France. Le monde civilisé doit s’unir et oeuvrer de concert pour vaincre le terrorisme. Au nom du gouvernement d’Israël, j’envoie mes condoléances aux familles des personnes assassinées et au peuple français », a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Alors que nous entrons dans le Shabbat, nos pensées sont une fois encore avec la population française alors qu’elle traverse l’épreuve d’un autre attentat terroriste brutal. Le monde libre en entier doit rester uni et ferme contre le terrorisme : A Jérusalem, en France et partout dans le monde », avait-il dit.

L’ensemble des drapeaux et étendards de la gendarmerie sera mis en berne samedi, a tweeté la gendarmerie nationale. En début de matinée, une rose blanche était accrochée au portail de la caserne de gendarmerie de Carcassonne (sud-ouest).

Anne-Marie Bonnet, qui habite non loin, est venue déposer un bouquet au pied du portail : « On le remercie pour ce qu’il a fait (…) c’est un geste héroïque et je préfère que l’on parle de lui plutôt que de l’autre ».

Brusque passage à l’acte

Les enquêteurs tentent désormais de comprendre les raisons du passage à l’acte du terroriste, Radouane Lakdim, 25 ans, alors qu’il ne semblait plus être une menace aux yeux des autorités. Avant d’être abattu par les forces de l’ordre, il s’était présenté comme « un soldat » du groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a peu après revendiqué les attaques.

La dernière attaque en France, ciblée depuis 2015 à de nombreuses reprises, avait eu lieu il y a plus de cinq mois et fait deux morts, le 1er octobre 2017, à la gare Saint-Charles de Marseille (sud-est).

La police française pointe un pistolet sur un homme à terre, au centre, à la gare Saint-Charles de Marseille, en France, le 1er octobre 2017. (Crédit : Paul-Louis Leger/AFP)

« Nous avions suivi » Radouane Lakdim « et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation », mais « il est passé à l’acte brusquement », a concédé M. Collomb.

Né au Maroc le 11 avril 1992, cet homme vivait à Carcassonne. A partir de 2014, il a été suivi par les services de renseignements et fiché « S » (pour sûreté de l’Etat) « en raison de ses liens avec la mouvance salafiste », selon le procureur de Paris, François Molins.

Mais il a ensuite semblé changer de registre. En août 2016, il a fait un mois de prison après des condamnations pour « port d’arme prohibé », « usage de stupéfiants » et « refus d’obtempérer ».

En 2016 et 2017 il a de nouveau été suivi par les services de renseignement, qui n’ont décelé aucun « signe précurseur pouvant laissent présager un passage à l’acte terroriste », selon M. Molins. Sa surveillance est alors arrêtée.

Les investigations se poursuivent pour établir la provenance de l’arme qu’il a utilisée et déterminer s’il a pu bénéficier de complicités. Une « proche qui partageait sa vie » a été placée en garde à vue vendredi soir, après une perquisition dans son quartier de Carcassonne, selon M. Molins.

Lors de ses attaques, il a demandé « la libération de frères » dont, selon une source proche du dossier, celui de Salah Abdeslam, seul terroriste encore en vie des attentats jihadistes du 13 novembre 2015 (130 morts), emprisonné à Paris.

Salah Abdeslam, suspect des attentats de Paris qui ont eu lieu le 13 novembre 2015. (Crédit : Police fédérale belge/AFP)

Radouane Lakdim a entamé son équipée meurtrière peu après 10H00 (09H00 GMT) vendredi en volant à Carcassonne une voiture dont il tue le passager et blesse grièvement le conducteur.

Il se dirige ensuite vers une caserne de parachutistes où il patiente « quelques minutes vraisemblablement afin d’attendre des militaires », puis fait demi-tour et se dirige vers une caserne de policiers où il tire sur quatre d’entre eux rentrant d’un footing, blessant l’un, avant de prendre la fuite.

Vers 10H15 GMT, il entre dans un supermarché Super U de la localité voisine de Trèbes, « en criant Allah Akbar » et « en se présentant comme un soldat de l’EI » prêt à « mourir pour la Syrie », selon M. Molins. Il y tue deux autres personnes, un employé et un client.

« J’ai vu un individu très excité qui avait une arme de poing, un couteau et qui criait Allah Akbar », a raconté à l’AFP Christian Guibbert, ex-policier, qui faisait ses courses et qui a mis plusieurs clients à l’abri « dans un frigo de boucher ».

« On a fait sortir des collègues et des clients par la porte de secours à l’arrière », a confirmé Jacky, collègue de travail d’une des victimes à la boucherie du supermarché. « Il a été tué d’une balle dans la tête à bout portant », a-t-il ajouté.

Dépêché sur les lieux, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, se propose en échange de la libération des clients ou employés du magasin qui n’avaient pas réussi à s’enfuir.

Vers 13H20 GMT, le jihadiste ouvre le feu sur le gendarme, déclenchant l’assaut des policiers, selon M. Molins.

La France vit sous la menace terroriste depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent qui avant ces attaques ont fait 241 morts depuis 2015.

Malgré ses déroutes militaires en Irak et en Syrie, l’EI reste une menace par ses attaques à distance ou menées en son nom par des individus plus ou moins isolés.

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