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Macron défend à son tour Pierre Loti face aux accusations d’antisémitisme

Des associations anti-racistes, dont l'UEJF, réclament de retirer du "Loto du patrimoine" la rénovation de la maison natale de l'écrivain

Pierre Loti le jour de sa réception à l'Académie, le 7 avril 1892 (Crédit : domaine public)
Pierre Loti le jour de sa réception à l'Académie, le 7 avril 1892 (Crédit : domaine public)

Emmanuel Macron a défendu jeudi l’écrivain Pierre Loti, en estimant que son oeuvre n’était « pas réductible » à la polémique lancée par des associations anti-racistes qui réclament de retirer du « Loto du patrimoine » la rénovation de sa maison natale.

« Il ne faut pas chercher à faire des polémiques sur tout », a déclaré le chef de l’Etat qui a visité la maison de Loti à Rochefort (Charente-Maritime), actuellement fermée au public en raison de son mauvais état.

Plusieurs associations, dont le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) ou SOS-Racisme, ont demandé que cette habitation soit retirée de la liste des monuments en péril devant bénéficier du « Loto du patrimoine », qui sera lancé en septembre à l’occasion des Journées du Patrimoine.

Elles accusent l’auteur de Pêcheur d’Islande de nourrir « une haine d’une violence inouïe à l’égard des Arméniens et des juifs » dans certains écrits.

Mais, pour le président, « il y a dans l’oeuvre de Pierre Loti des pages magnifiques » et « des propos qui seraient condamnables s’ils étaient tenus dans le débat public contemporain ».

« Il ne faut pas avoir des combats anachroniques », a-t-il ajouté, en estimant que la littérature de Loti n’était « pas réductible à la polémique qui lui a été faite ».

Emmanuel Macron a visité la maison, fermée depuis 2012, en compagnie de Stéphane Bern, chargé d’une mission sur le patrimoine, et de la ministre de la Culture Françoise Nyssen, qui ont également défendu l’écrivain.

Le « Loto du patrimoine » doit consacrer environ 400 000 euros à cette maison que Pierre Loti (1850-1923) avait décorée à l’orientale, avec un salon turc, du mobilier chinois ou une chambre arabe.

La municipalité de Rochefort, propriétaire de la maison, espère la rouvrir en 2023, pour le centenaire du décès de l’écrivain, après des travaux d’environ cinq millions d’euros.

« C’est l’un de nos trésors touristiques avec la frégate L’Hermione », dont le retour à son port d’attache est attendu dimanche après un voyage de quatre mois en Méditerranée, selon le maire Hervé Blanché (LR).

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