Macron rend hommage à Jacques Hébert, un Compagnon de la Libération
L'ancien maire de Cherbourg, décédé jeudi à l'âge de 97 ans, était un "homme d'exception," a déclaré le président français

« Jacques Hébert, l’un de nos derniers Compagnons de la Libération, nous a quitté jeudi soir. Etudiant en médecine en 1940, il refuse la défaite et abandonne tout pour sauver la liberté et l’honneur de la France », rappelle le chef de l’Etat dans un communiqué.
« Il n’a pas encore 20 ans, le 21 juin 1940, lorsqu’il embarque avec son frère Bernard à bord du Batory pour rejoindre les Forces françaises libres à Londres, trois jours seulement après avoir entendu l’appel du général de Gaulle », poursuit M. Macron.
M. Hébert a combattu en Afrique, avant de participer au Débarquement puis à la Libération de Paris en 1944. A partir d’avril 1945, il part pour l’Allemagne et participe à la prise du « nid d’aigle » d’Adolf Hitler, à Berchtesgaden.
M. Hébert devint médecin-chef du Centre interprofessionnel de médecine du travail de Cherbourg. Ce « gaulliste de gauche », comme il se revendiquait, fut maire de Cherbourg de 1959 à 1977, président de la Communauté urbaine de 1970 à 1977, et également député de 1962 à 1973.
Le président de la République « salue la mémoire d’un homme d’exception qui s’est engagé sa vie durant au service de la France et au service des autres ».
Sa disparition porte à huit le nombre de Compagnons de la Libération encore en vie, sur les 1 036 qui s’étaient engagés au sein de la France libre pendant l’Occupation allemande. Ce titre, créé par le général de Gaulle, a été décerné pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale.
« C’est un grand résistant qui nous quitte. Je salue aujourd’hui la mémoire d’un homme libre dont le courage, la sincérité dans les combats et le fort caractère ont marqué leur temps et s’inscrivent dans l’Histoire », avait écrit vendredi Bernard Cazeneuve, lui-même ancien maire de Cherbourg, dans un communiqué annonçant le décès de M. Hébert.