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Mahmoud Abbas en Chine la semaine prochaine

Après avoir aidé à la réconciliation Ryad-Téhéran, Pékin s'est dit favorable à la reprise de pourparlers Israélo-palestiniens, affirmant être prête à faciliter un accord de paix

Photo d'illustration : Mahmoud Abbas, à gauche, président de l'Autorité palestinienne, avec le président chinois Xi Jinping à Pékin, le 18 juillet 2017. (Crédit : Mark Schiefelbein/Pool/AFP)
Photo d'illustration : Mahmoud Abbas, à gauche, président de l'Autorité palestinienne, avec le président chinois Xi Jinping à Pékin, le 18 juillet 2017. (Crédit : Mark Schiefelbein/Pool/AFP)

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas effectuera une visite en Chine la semaine prochaine, a indiqué vendredi Pékin, la diplomatie chinoise souhaitant de plus en plus jouer un rôle de médiatrice dans les différends au Moyen-Orient.

Après avoir aidé à sceller la réconciliation Iran-Arabie saoudite en début d’année, la Chine s’est dite favorable en avril à la reprise de pourparlers entre Israéliens et Palestiniens, affirmant être prête à faciliter un accord de paix.

« A l’invitation du président Xi Jinping, le président palestinien Mahmoud Abbas effectuera une visite d’Etat en Chine du 13 au 16 juin », a annoncé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Le président Abbas est un vieil ami, un bon ami du peuple chinois », a ensuite déclaré devant la presse Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.

« C’est le premier chef d’Etat arabe reçu par la Chine cette année, ce qui reflète pleinement le haut niveau des relations amicales sino-palestiniennes. »

Pékin soutient traditionnellement une solution basée sur le principe de deux Etats, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014.

« Efforts inlassables »

« La Chine a toujours fermement soutenu la juste cause du peuple palestinien pour restaurer ses droits nationaux légitimes », a souligné Wang Wenbin.

« En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine continuera à déployer des efforts inlassables avec la communauté internationale afin de promouvoir une solution rapide, globale, juste et durable à la question palestinienne. »

En avril, le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, avait encouragé son homologue israélien Eli Cohen à « franchir des étapes permettant la reprise des pourparlers », affirmant que la Chine était « prête à jouer le rôle de facilitateur ».

Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang lors d’une conférence de presse organisée en marche du congrès annuel du parti de l’Assemblée populaire nationale à Pékin, le 7 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Mark Schiefelbein, File)

M. Qin s’était également entretenu avec Riyad Al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères.

Définie par les Etats-Unis comme un rival, la Chine a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec les pays du Moyen-Orient, dont une grande partie sont traditionnellement sous influence américaine.

La Chine a ainsi supervisé et facilité le récent spectaculaire rapprochement diplomatique entre deux grandes puissances régionales, l’Iran et l’Arabie saoudite.

Rivalité avec Washington

Point d’orgue de cette réconciliation, Téhéran a ainsi rouvert mardi son ambassade chez son rival saoudien, entérinant l’accord historique conclu en mars à Pékin entre les poids lourds du Moyen-Orient.

Les deux puissances, qui entretiennent une inimitié depuis la Révolution islamique de 1979 en Iran, se sont souvent opposées sur les dossiers régionaux, soutenant parfois des camps rivaux comme en Syrie, au Liban ou au Yémen.

Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salman, à gauche, et le président iranien Ebrahim Raiss.i (Crédit : Bandar Aljaloud/Palais royal saoudien via AP-Twitter)

Des responsables américains s’efforcent de minimiser le rôle joué par la Chine au Moyen-Orient et jugent que Pékin est encore loin de damer le pion aux Américains dans une région qui reste largement sous la protection du parapluie sécuritaire américain.

« Nous ne demandons à personne de choisir entre les Etats-Unis et la Chine », a par ailleurs assuré cette semaine le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une conférence de presse à Ryad.

Le responsable américain s’exprimait à la fin d’une visite de trois jours en Arabie saoudite, partenaire important de longue date avec lequel Washington entretient des relations parfois tendues, notamment sur la question des droits humains.

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