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Mathilde Panot convoquée par la police pour « apologie du terrorisme »

Les Insoumis dénoncent ce qu'ils appellent une instrumentalisation de la justice et assurant qu'on leur fait payer leur soutien aux Palestiniens

Mathilde Panot, députée et présidente du groupe La France Insoumise, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 6 juillet 2022. (Crédit : Bertrand Guay/AFP)
Mathilde Panot, députée et présidente du groupe La France Insoumise, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 6 juillet 2022. (Crédit : Bertrand Guay/AFP)

La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a annoncé mardi être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » ouverte à la suite d’un communiqué du groupe parlementaire publié le 7 octobre, jour de l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël.

« C’est la première fois dans toute l’histoire de la Cinquième République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave », a assuré l’élue dans un communiqué.

« J’alerte solennellement sur cette instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques », a ajouté la députée du Val-de-Marne.

Le 7 octobre, le groupe LFI avait publié un texte qui avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l’attaque du Hamas, décrite comme « une offensive armée de forces palestiniennes » et « l’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens.

Cette nouvelle intervient quatre jours après que la candidate aux élections européennes Rima Hassan, septième sur la liste insoumise de Manon Aubry, a également annoncé sa convocation par la police judiciaire pour « apologie du terrorisme ».

« J’estime n’avoir rien à me reprocher, m’être toujours exprimée de manière critique à la fois envers le Hamas et son mode opératoire terroriste mais aussi d’Israël », avait réagi la militante très controversée vendredi auprès de l’AFP.

Les Insoumis dénoncent une instrumentalisation de la justice, assurant qu’on leur fait payer leur soutien aux Palestiniens et leur utilisation du terme « génocide » pour qualifier la situation à Gaza.

La semaine dernière, deux conférences de Jean-Luc Mélenchon sur la situation au Proche-Orient ont été annulées à Lille, d’abord à l’université puis dans une salle privée. « Un abus de pouvoir de république bananière », avait fustigé le leader des Insoumis qui avait aussi évoqué Adolf Eichmann, suscitant une condamnation de la part du chef des communistes, Fabien Roussel.

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