Meïr Porush a été rejoint par sa famille à Meron malgré la stricte fermeture du site
Le ministre des Affaires de Jérusalem a expliqué que son épouse et leurs enfants étaient présents sur le site de pèlerinage pour l'aider à superviser sa fermeture avant Lag BaOmer
Le ministre des Affaires de Jérusalem et du Patrimoine, Meïr Porush, a obtenu des autorisations pour lui-même et sa famille afin de visiter le mont Meron en Galilée à la veille de la fête de Lag BaOmer, malgré les ordres de fermeture du site au public pour des raisons de sécurité, selon un reportage diffusé lundi.
Le cabinet du ministre a déclaré à la chaîne publique Kann que Porush, responsable des mesures de sécurité qui ont entraîné la fermeture du site, était sur place pour gérer la fermeture, et que les membres de sa famille ne l’avaient rejoint que pour l’aider.
Porush, accompagné de son épouse, de leur fille et de leur deux fils, aurait passé tout le Shabbat sur le site de pèlerinage, qui attire habituellement jusqu’à 100 000 fidèles, dont tous, à l’exception d’une poignée, ont été interdits d’accès cette année.
Ses deux fils – dont l’un, Yisrael Porush, est l’ancien maire d’Elad, dans le centre d’Israël – auraient reçu des autorisations sous prétexte qu’ils étaient les chauffeurs de l’aîné.
« Le ministre Porush est resté à Meron quelques jours avant les célébrations pour des raisons de gestion, avec l’aide d’une équipe de son bureau », a répondu le cabinet du ministre dans un communiqué.
« Son épouse et leur fille l’ont aidé à répondre à ses besoins personnels au cours de son séjour », poursuit le communiqué. « Les fils du ministre lui ont servi de chauffeurs, comme ils le font depuis des années. »
Ni Porush ni ses fils n’ont participé à des événements privés, a précisé le communiqué, ajoutant que toutes leurs activités sur place étaient à des fins officielles.
Le mont Meron abrite la tombe de Rabbi Shimon Bar Yochaï, qui est honoré le jour de Lag BaOmer. L’enceinte de la tombe attire normalement quelque 100 000 personnes pour la célébration.
L’affluence de la foule, lors du pèlerinage du mont Meron, est une inquiétude majeure depuis 2021. Cette année-là, 45 personnes avaient été tuées dans un mouvement de foule alors qu’elles descendaient une rampe glissante au tombeau, pendant la fête de Lag BaOmer.
Cette année, les autorités ont limité la fréquentation de l’enceinte à un maximum de trente personnes à la fois, de crainte que les fidèles ne puissent être abrités en toute sécurité en cas d’attaque à la roquette par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Des centaines d’Israéliens haredim – ou ultra-orthodoxes – ont tout de même tenté de se rendre dans l’enceinte, ce qui a donné lieu à de violents affrontements entre les pèlerins et la police.
Attaque à la roquette sur Meron
Lundi, le Hezbollah a tiré une salve de quelque trente-cinq roquettes en direction de Meron, dont certaines ont été interceptées et d’autres ont atterri dans des zones ouvertes, sans faire de blessés, mais en déclenchant au moins un incendie.
Le groupe terroriste chiite libanais a déclaré que le tir de roquettes en direction de Meron, ainsi qu’un tir ultérieur de quelque vint-cinq roquettes en direction de la ville de Kiryat Shmona, était une réponse à une précédente frappe israélienne qui avait tué un élément terroriste devant un hôpital du sud-Liban ce jour-là.
מירון pic.twitter.com/s0Fjd4thtz
— יאיר (@yairbitton45) May 27, 2024
Le Comité islamique de la Santé, affilié au Hezbollah, qui gère l’hôpital, a déclaré qu’une personne avait été tuée et dix autres blessées dans cette frappe, dont quatre grièvement.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de dix civils du côté israélien, ainsi que celle de quatorze soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 322 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 71 membres d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.