Israël en guerre - Jour 586

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Mike Herzog : Netanyahu « n’est pas prêt à payer le prix » de la normalisation saoudienne

A Washington, Ron Dermer parlera avec Donald Trump de l'Iran, avant de nouvelles négociations nucléaires, et de Gaza, où Tsahal s'apprête à lancer une opération majeure

L'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Mike Herzog, au rassemblement pro-israélien à Washington, le 14 novembre 2023. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)
L'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Mike Herzog, au rassemblement pro-israélien à Washington, le 14 novembre 2023. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)

L’ancien ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Mike Herzog, en poste jusqu’en janvier dernier, a reproché vendredi au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir manqué des occasions de conclure un accord de normalisation avec l’Arabie saoudite, la dernière fois, il y a de cela quelques mois.

Évoquant les informations selon lesquelles le président américain Donald Trump ne subordonnait plus la conclusion d’un pacte nucléaire avec Ryad à sa reconnaissance de l’État juif, Herzog a déclaré à la chaîne publique Kan que « depuis qu’Israël parle d’une opération de plus grande ampleur à Gaza, la normalisation s’éloigne ».

« Je pense qu’Israël devrait faire de la normalisation l’une de ses principales priorités. Je ne crois pas que Netanyahu ne le veuille pas, mais il n’est sans doute pas prêt à en payer le prix. Je pense que c’est une occasion manquée », a-t-il déclaré, tout en ajoutant que les occasions passées avaient été manquées pour diverses raisons.

Du temps de l’ex-président américain Joe Biden, les négociations en vue d’une coopération nucléaire civile faisaient partie d’un accord américano-saoudien de plus grande ampleur lié à la normalisation, avec l’objectif de Riyad de conclure un traité de défense avec Washington.

Le royaume a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne reconnaîtrait pas Israël sans l’assurance préalable d’une voie viable vers un État palestinien, au grand dam de l’administration Biden et de ses initiatives pour attirer de nouveaux signataires des accords d’Abraham conclus lors du premier mandat Trump. Grâce à ces accords, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont normalisé leurs relations avec Israël.

La marche vers la reconnaissance d’Israël par l’Arabie saoudite a été stoppée nette par la colère des pays arabes face à la guerre qui fait rage à Gaza et, avant cela, les négociations sur le nucléaire avaient pâti des doutes de Washington en matière de non-prolifération.

Dermer se serait entretenu avec Trump des négociations avec l’Iran et de la guerre à Gaza

Jeudi, Trump a rencontré le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et parlé avec lui des pourparlers nucléaires avec l’Iran et de la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza, a rapporté Axios vendredi.

Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, arrivant à l’Executive Office Building, à proximité de la Maison Blanche, à Washington, le 26 décembre 2023. (Crédit : Andrew Caballero-Reynolds/AFP)

La réunion de jeudi se serait tenue à la Maison Blanche et n’a pas été rendue publique, que ce soit par les États-Unis ou Israël, Axios citant deux sources bien informées.

L’attachée de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que les deux hommes avaient eu une « réunion privée ».

Dermer a par ailleurs rencontré le secrétaire d’État Marco Rubio, mercredi, et a pris part à plusieurs réunions à la Maison Blanche, dont celle avec Trump jeudi, toujours selon Axios. Le vice-président JD Vance, Rubio et l’envoyé spécial américain Steve Witkoff auraient également assisté à la réunion de jeudi.

Dermer se trouvait à Washington pour rencontrer de hauts responsables américains avant la prochaine visite de Trump en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis, la semaine prochaine.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, parle aux côtés du président américain Donald Trump lors d’une réunion dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, DC, le 7 avril 2025. (Kevin Dietsch / Getty Images via AFP)

Le président américain n’a pas l’intention de se rendre en Israël.

En début de semaine, le cabinet de sécurité israélien a validé le projet de réinstallation progressive dans toute la bande de Gaza par les forces israéliennes, avec pour objectif de la conserver sine die.

Israël attend la fin du déplacement de Trump pour lancer l’opération, avec l’espoir que le Hamas libère des otages pendant que le président américain sera dans la région.

Le groupe terroriste a proposé de libérer les 59 derniers otages en échange de la fin des hostilités, ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu refuse dans la mesure où cela laisserait le Hamas au pouvoir.

Une quatrième série de négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran devrait avoir lieu ce week-end à Oman : selon les médias d’État iraniens, elle pourrait avoir lieu le 11 mai.

Witkoff a lui aussi fait savoir que Washington tentait d’organiser de nouvelles négociations ce week-end, a indiqué Axios. Selon les confidences d’une source proche du dossier à Reuters, Witkoff devrait se rendre à Oman pour ces nouvelles négociations avec l’Iran.

Les drapeaux des États-Unis et de l’Iran sont accrochés sur la route menant à la Foire internationale du livre de Mascate, le 25 avril 2025. (Crédit : Haitham al-Shukairi/AFP)

L’objectif de Washington, dans ces négociations, est tout sauf clair : des membres de l’administration Trump se disent prêts à laisser l’Iran se doter de capacités limitées d’enrichissement de combustible nucléaire, tandis que d’autres souhaitent que le programme nucléaire soit totalement mis à l’arrêt.

Les autorités iraniennes assurent qu’elles ne démantèleront jamais leurs centrifugeuses nucléaires, tandis qu’Israël, que l’Iran s’est juré de détruire, affirme qu’il ne laissera pas Téhéran avoir l’arme nucléaire.

Trump a menacé de bombarder l’Iran si aucun accord n’était trouvé pour régler ce différend déjà ancien. Téhéran a donné son accord pour négocier par les voies diplomatiques avec Washington tout en mettant en garde contre toute attaque sur son sol.

Téhéran assure que son programme atomique est purement civil mais il enrichit son uranium à plus de 60 %, ce qui est inutile dans le cadre d’applications pacifiques, et empêche les inspecteurs internationaux d’inspecter ses installations nucléaires.

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