Mikhaïl Bogdanov demande au Hamas de libérer les otages encore détenus à Gaza
Les entretiens du vice-ministre russe des Affaires étrangères surviennent après que Netanyahu a critiqué Poutine à propos de la position de la Russie sur la guerre contre le Hamas
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, s’est entretenu lundi avec des représentants du Hamas et d’autres factions palestiniennes, exigeant que le groupe terroriste libère les otages qu’il détient toujours à Gaza.
Selon l’agence de presse russe TASS, Bogdanov s’est entretenu avec Moussa Abu Marzouk, vice-président du bureau politique du Hamas, Saleh Rafat, secrétaire général de l’Union démocratique palestinienne, et Maher Taher, haut responsable du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
« Au cours des entretiens, une série de questions liées à la forte escalade du conflit israélo-palestinien ont été discutées, avec un accent particulier sur la situation militaire et humanitaire émergente dans la bande de Gaza », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué sur les entretiens, selon TASS.
« Dans le même temps, la Russie a confirmé sa position de principe sur la nécessité d’une cessation des hostilités et d’une solution immédiate à tous les problèmes humanitaires actuels, y compris la libération des otages », a ajouté le communiqué.
Dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine pendant près d’une heure, critiquant l’alliance de Moscou avec l’Iran et exprimant son mécontentement quant à sa position sur la guerre d’Israël contre le Hamas.
C’était la première fois que les deux dirigeants se parlaient depuis la mi-octobre, dans un contexte de refroidissement rapide des relations entre Jérusalem et Moscou.
Depuis que la guerre a éclaté le 7 octobre, la Russie a régulièrement critiqué Israël et exhorté à un cessez-le-feu, soutenant une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui ne mentionnait pas le Hamas.
La Russie a également cherché à resserrer ses liens avec l’Iran, qui est devenu un allié clé alors que Moscou cherche à obtenir un soutien pour son invasion de l’Ukraine.
Israël n’a offert qu’un soutien relativement modeste à Kiev depuis le début de la guerre en février 2022, afin de préserver ses relations avec la Russie, mais Jérusalem et Moscou se sont néanmoins de plus en plus éloignés l’un de l’autre.
Fin octobre, Moscou a accueilli une délégation du Hamas pour des réunions au cours desquelles des responsables du Kremlin ont exprimé leur soutien à ses positions, ce qui a eu pour effet de distendre encore davantage les liens déjà distendus de la Russie avec Israël.
Au cours d’une trêve d’une semaine entre Israël et le Hamas fin novembre, le groupe terroriste a libéré Roni Krivoi, un citoyen israélo-russe ayant la double nationalité, en guise de geste à l’égard de Poutine.
Il a été relâché en même temps que 80 autres femmes et enfants israéliens et 24 ressortissants étrangers. Israël estime que 138 personnes sont toujours captives à Gaza, et ces derniers jours, Tsahal a confirmé que 18 d’entre elles avaient été tuées et que le Hamas détenait leurs corps.
La guerre d’Israël contre le Hamas a commencé par l’assaut choc du groupe terroriste le 7 octobre, au cours duquel des milliers de terroristes ont fait irruption dans le sud d’Israël depuis la terre, l’air et la mer, tuant 1 200 personnes, la plupart des civils massacrés dans leurs maisons, leurs communautés et lors d’un festival de musique, et s’emparant de plus de 240 otages.
En réponse, Israël a lancé une incursion aérienne puis terrestre par lesquelles le pays a juré de renverser le Hamas et de mettre fin au règne de 16 ans du groupe terroriste dans la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a affirmé que depuis le début de la guerre, environ 18 000 personnes seraient mortes. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.