Nabil Shaath : Les élections palestiniennes seront « très probablement » reportées
Le conseiller du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dit que les élections seront "très probablement" reportées en raison du refus d'Israël de voter à Jérusalem-Est
Nabil Shaath, conseiller du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré dans un communiqué que les élections nationales palestiniennes prévues le mois prochain seront « très probablement » reportées en raison du refus d’Israël de permettre le déroulement du scrutin à Jérusalem-Est.
Shaath a déclaré que si Israël continue d’ignorer la demande de l’AP de tenir les élections à Jérusalem-Est, « le processus électoral sera reporté. »
Il a ajouté que le ministre des Affaires étrangères de l’AP, Riyad al-Maliki, a été envoyé en Europe pour encourager une pression internationale sur Israël à ce sujet.
Les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur État, tandis qu’Israël considère la ville entière comme sa capitale indivisible et interdit toute activité de l’AP dans la ville.
Or, lundi, la Commission électorale palestinienne a indiqué dans un communiqué avoir pris ses dispositions afin de permettre à 150 000 électeurs de Jérusalem-Est de voter dans 11 bureaux de vote mis sur pied dans « la périphérie de Jérusalem », du côté de la Cisjordanie, « là où il n’y a pas besoin d’approbation israélienne ».
La Commission attendait toutefois encore une réponse d’Israël à propos des 6 300 Palestiniens de Jérusalem-Est qui sont historiquement autorisés à voter – pour des raisons administratives et selon un protocole signé en 1993 – dans des bureaux de poste de la ville, sous contrôle israélien.
Les Palestiniens de Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est sont appelés à voter le 22 mai pour ces élections qui interviennent alors que le leadership palestinien cherche à renouveler sa légitimité et à relancer ses relations avec les Etats-Unis.
Pour ces élections, une trentaine de listes s’affrontent dont celles du Fatah laïc de Mahmoud Abbas, des islamistes du Hamas d’Ismaïl Haniyeh, et des frondeurs Mohammed Dahlane et Nasser al-Kidwa, qui remettent en cause l’autorité de M. Abbas à la tête du Fatah.