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« Nazisraelisme »: Graffiti antisémite devant une boulangerie casher à Paris

Cette partie du 11e arrondissement de Paris à proximité de la place de la Nation est devenue l'un des centres névralgiques de la vie juive parisienne

Vue Google Street View de la boulangerie La Délicieuse, boulevard Voltaire à Paris (Crédit: capture d'écran)
Vue Google Street View de la boulangerie La Délicieuse, boulevard Voltaire à Paris (Crédit: capture d'écran)

Mardi 20 juin, les employés de la boulangerie casher La Délicieuse ont constaté que leur magasin avait été visé pendant la nuit par un graffiti antisémite. Pour passer la porte d’entrée, ils ont dû enjamber toute la journée l’inscription « nazisraelisme » peinte en grosses lettres blanches sur le pallier.

« C’est la première fois que cela arrive, » explique Isabelle au Times of Israel, une employée qui travaille à la boulangerie depuis plusieurs années.

Cette partie du 11e arrondissement de Paris à proximité de la place de la Nation est devenue l’un des centres névralgiques de la vie juive parisienne. A l’instar du 17e arrondissement, les magasins juifs – boulangeries, boucheries, traiteurs, restaurants, librairies… – y ont fleuri ces dernières années.

« Franchement, je ne m’y attendais pas, explique-t-elle. Mais les clients ont été solidaires, on a reçu beaucoup de coups de téléphone, les gens nous ont dit ‘nous sommes avec vous’. Et des gens d’origine musulmane sont rentrés dans le magasin pour nous dire qu’ils n’étaient pas d’accord avec ça ».

Un acte de vandalisme qui survient dans un arrondissement encore secoué par le meurtre de Mireille Knoll, qui vivait sur le boulevard parallèle de Philippe Auguste.

Un graffiti qui participe sans doute à ce que le président du Crif, Francis Kalifat, qualifiait « d’antisémitisme du quotidien » dans une interview au Times of Israël à propos des personnes juives vivant dans certaines banlieues dites sensibles : « Certaines d’entre elles ressentent une inquiétude particulière, que j’appelle l’antisémitisme du quotidien : les mezouzot de porte arrachées, des petits graffitis dans les parties communes, les bousculades, les ricanements… ».

Une liste que les meurtres de Mireille Knoll et Sarah Halimi, survenu également à quelques encablures de La Délicieuse viennent davantage assombrir.

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