Netanyahu déclare la guerre au « crime organisé »
A la suite du meurtre de Taher Lalah dans la journée de samedi et en pleine rue de Tel Aviv , le Premier ministre israélien répond aux coupables
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré dimanche qu’il voulait employer de « nouveaux moyens » contre le crime organisé, après un nouveau meurtre samedi en pleine rue à Tel Aviv d’un membre d’un gang, qui a suscité une vague de critiques dans les médias.
« Nous sommes décidés à nous attaquer à ce phénomène à la racine, et nous soutenons pour cela totalement la police avec les moyens qui existent et de nouveaux pour lutter contre le crime organisé », a affirmé M. Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire sans donner d’autres précisions.
« Ce ne sont pas les gens qui se promènent dans les rues qui doivent avoir peur, mais les amis, les patrons et les soldats de ces organisations. Ils doivent être mis immédiatement sous les verrous », a ajouté M. Netanyahu, dont les propos ont été retransmis à la radio publique.
Cette réaction fait suite à la polémique sur l’impuissance des autorités à mettre fin à une série de règlements de compte sanglants dont le dernier s’est produit samedi lorsqu’un membre d’un gang, un Arabe israélien de Jaffa, a été abattu à bord de sa voiture par deux tueurs à pied devant des centaines de passants sur le front de mer à Tel-Aviv. La victime était connue pour avoir des liens avec le milieu de la pègre.
Selon la police, ce meurtre résulte d’une guerre entre gangs à Jaffa, qui jouxte Tel Aviv.
Des hommes armés et masqués ont ouvert le feu sur sa BMW de couleur argent près de Hatachana, un endroit touristique et populaire.
Il a été tué sur le coup, et les suspects ont fui.
Yehuda Dahan, le commandant de la police locale, a déclaré le meurtre était « un coup prémédité. » D’autres passagers étaient dans la voiture au moment de l’agression, mais n’ont pas été blessés.
Un important contingent de policiers et d’agents de sécurité, ainsi que les membres de la famille de la victime, sont arrivés sur les lieux.
L’assassinat intervient dans un contexte de hausse récente du taux des meurtres liés ou commis par la pègre dans les rues d’Israël.
Cette affaire du meurtre de samedi a fait d’autant plus de bruit qu’elle survient après quatre meurtres en moins de deux semaines dans la région de Tel Aviv. Depuis le début du mois, trois voitures piégées ont explosé dans les rues de cette région.
La plupart des explosifs utilisés lors de ces règlements de compte proviennent des stocks de l’armée, a indiqué le chef de la police Yohanan Danino.
Les médias ont fait dimanche leur une sur cette guerre des gangs en critiquant le manque d’efficacité de la police.
« Ils (les truands) n’ont plus peur de rien, la police ne parvient pas à mettre la main sur les tueurs », a déploré le quotidien Yediot Aharonot.