Israël en guerre - Jour 568

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Netanyahu et Chikli s’en prennent aux médias

Le Premier ministre met en doute le financement de Kan ; le ministre des Affaires de la Diaspora a accusé le journal Haaretz de causer "d'énormes dégâts pour le pays" par le biais de sa couverture critique

(À gauche) Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'un vote sur le budget de l'État en séance plénière de la Knesset, à Jérusalem, le 13 mars 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90) ; (À droite) Le député du Likud Amichaï Chikli s'exprimant à la conférence de la Fédération des Autorités locales, à Tel Aviv, le 7 décembre 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
(À gauche) Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'un vote sur le budget de l'État en séance plénière de la Knesset, à Jérusalem, le 13 mars 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90) ; (À droite) Le député du Likud Amichaï Chikli s'exprimant à la conférence de la Fédération des Autorités locales, à Tel Aviv, le 7 décembre 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre des Affaires de la Diaspora Amichai Chikli s’en sont pris aux médias israéliens, les accusant d’incitations à la haine à leur encontre. Ils ont mis en doute la nécessité de financer Kan, le service public de radiodiffusion alors qu’ils n’ont pas les moyens de le contrôler, selon des déclarations qui ont été faites lors de la réunion du cabinet de dimanche, des propos qui semblent avoir fuité.

« Mais pourquoi devrait-on la financer ? », a demandé Netanyahu en évoquant la chaîne publique Kan. « Il y a là un énorme gaspillage sans supervision possible. Il s’agit de près d’un milliard de shekels. Laissons le marché décider ! Donnons le choix aux citoyens d’Israël », a-t-il ajouté, selon le site d’information Walla.

« La commission des Communications prendra une décision dans les prochains jours », a-t-il dit.

Au mois de février, le président de la commission des Affaires économiques de la Knesset, David Bitan, élu sous l’étiquette du Likud, avait rejeté le projet du ministre des Communications, Shlomo Karhi, d’établir une nouvelle commission « des médias » avec pour objectif de passer outre son opposition à un projet de loi avancé par la coalition qui vise à fermer le service de radiodiffusion.

Le projet de loi, intégré dans un ensemble plus vaste de réformes des médias actuellement promues par Karhi, stipule que si un acquéreur devait ne pas être trouvé au cours des deux prochaines années, la chaîne sera complètement fermée et sa propriété intellectuelle reviendra au gouvernement. Le projet de loi avait fait l’objet d’une lecture préliminaire en séance plénière de la Knesset au mois de novembre 2024 mais lorsqu’il avait été débattu au sein de la commission de Bitan, ce dernier avait déclaré qu’il « ne pouvait pas faire avancer ce projet de loi pour une raison simple : la radiodiffusion publique est nécessaire ».

Netanyahu lui-même serait favorable aux efforts qui visent à contourner la commission de Bitan dans le but de faire avancer la législation controversée de Karhi.

Évoquant la radio militaire, Netanyahu a, une nouvelle fois, mis en doute la nécessité de maintenir la station sur les ondes, déclarant que Karhi et le ministre de la Défense Israel Katz devaient se pencher sur la question, a signalé Ynet.

Le parti du Likud de Netanyahu propose également un autre projet de loi dont l’objectif est de privatiser la radio militaire. Ce texte exigerait ainsi que la deuxième Autorité pour la télévision et la radio lance un appel d’offres pour la vente du réseau – ainsi que celle de Galgalatz, un réseau affilié – à un acquéreur privé.

Selon Ynet, Chikli a aussi attaqué avec virulence le quotidien de gauche Haaretz, qu’il a accusé de se livrer à « des incitations à la haine », ajoutant qu’il causait « d’énormes dégâts pour le pays » par le biais de sa couverture critique.

Au mois de novembre dernier, le cabinet avait annoncé qu’il rompait tous les liens avec Haaretz après que l’un de ses employés eut qualifié le Hamas de « combattants de la liberté ».

Netanyahu et Chikli ont tenu ces propos quarante-huit heures après la diffusion d’un communiqué du Likud qui affirmait que Kan était « illégitime », l’accusant de s’être moqué de feu le frère du Premier ministre, Yoni Netanyahu, un soldat de Tsahal tombé au combat, au cours d’un sketch comique. Kan a nié avoir raillé Yoni Netanyahu ou l’avoir mentionné, disant que la chaîne avait plutôt tourné en dérision le Premier ministre lui-même.

Répondant aux critiques du cabinet dans la journée de dimanche, Kan a fait savoir dans un communiqué que sa création était « l’une des réformes publiques les plus réussies menées par le Likud lui-même, et le public israélien choisit effectivement Kan chaque jour – avec deux milliards de vues numériques par an, avec plus d’un million d’auditeurs sur les réseaux radio de Kan et avec des centaines de milliers de téléspectateurs chaque jour ».

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