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Netanyahu présente ses condoléances après la mort de l’ambassadeur russe

Le Premier ministre est prêt à aider Moscou à combattre le terrorisme après l’assassinat de l’ambassadeur en Turquie

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant la réception de fin d'années de la presse étrangère, à Jérusalem, le 20 décembre 2016. (Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant la réception de fin d'années de la presse étrangère, à Jérusalem, le 20 décembre 2016. (Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé mercredi le président russe Vladimir Poutine pour présenter ses condoléances après l’assassinat à Ankara cette semaine de l’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov.

« Le Premier ministre d’Israël a exprimé ses sincères condoléances, personnellement et au nom de tout le peuple d’Israël, après la mort tragique de l’ambassadeur russe en Turquie Andreï Karlov », a déclaré le bureau de Poutine dans un communiqué.

« Il a fermement dénoncé ce crime et exprimé sa volonté d’accélérer la coopération avec la Russie pour combattre le terrorisme », a poursuivi le communiqué.

Hommage national en Russie

La Russie a rendu jeudi un hommage national à son ambassadeur assassiné en Turquie, un meurtre qu’Ankara attribue au réseau du prédicateur Fethullah Gülen, Moscou jugeant pour sa part qu’il est trop tôt pour désigner les responsables.

Le cercueil avec la dépouille d’Andreï Karlov, rapatrié mardi en Russie, était exposé dès le matin dans le grand hall du ministère russe des Affaires étrangères, au côté du drapeau russe et entouré de la garde d’honneur.

Le président Vladimir Poutine, le Premier ministre Dmitri Medvedev, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et l’ensemble de l’élite politique, ministres, parlementaires, se sont succédé pour déposer des fleurs au pied du cercueil, sur fond de musique funèbre.

Le président russe Vladimir Putin rend hommage à son ambassadeur en Turquie assassiné, Andreï Karlov, à Moscou, le 22 décembre 2016. (Crédit : Alexeï Nikolsky/Sputnik/AFP)
Le président russe Vladimir Putin rend hommage à son ambassadeur en Turquie assassiné, Andreï Karlov, à Moscou, le 22 décembre 2016. (Crédit : Alexeï Nikolsky/Sputnik/AFP)

Ambassadeur en Turquie depuis 2013, Andreï Karlov, 62 ans, « a été la victime d’un acte terroriste lâche et ignoble » alors qu’il exerçait son devoir professionnel, a déclaré Lavrov .

« Il restera toujours dans notre mémoire », a-t-il ajouté.

Vladimir Poutine, qui a déposé des roses rouges, n’a pas pris la parole, mais a discuté avec la veuve et le fils de l’ambassadeur assassiné.

Mercredi, il a attribué le titre de héros de la Russie à Andreï Karlov à titre posthume pour son « courage » et sa « grande contribution » à la politique étrangère russe.

La cérémonie d’hommage sera suivie plus tard dans la journée d’un office religieux dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

‘Provocation’

L’assassinat du diplomate par un policier turc lors d’une exposition dans une galerie d’art d’Ankara est survenu en plein réchauffement des relations entre la Russie et la Turquie, parrains de la trêve ayant permis d’entamer l’évacuation de la partie est d’Alep tenue par les rebelles. Les deux pays ont dénoncé une « provocation » visant à saboter leur coopération.

Sous l’objectif des caméras, Mevlüt Mert Altintas, un policier turc âgé de 22 ans, a tué lundi de neuf balles l’ambassadeur Andreï Karlov, avant d’être lui-même abattu, après avoir lancé « Allah Akbar » et affirmé vouloir venger Alep.

Andreï Karlov, l'ambassadeur de la Russie auprès de la Turquie, gît au sol près de son assassin, qui vise toujours le public d'une exposition à Ankara, le 19 décembre 2016. (Crédit : STRINGER/AFP)
Andreï Karlov, l’ambassadeur de la Russie auprès de la Turquie, gît au sol près de son assassin, qui vise toujours le public d’une exposition à Ankara, le 19 décembre 2016. (Crédit : STRINGER/AFP)

Malgré ces déclarations qui semblent lier le meurtre à la situation en Syrie, où la Russie soutient militairement le pouvoir du président Bashar el-Assad, les enquêteurs turcs suivent, selon les médias, la piste du réseau de Fethullah Gülen, bête noire du président Recep Tayyip Erdogan qui l’accuse d’avoir ourdi le putsch manqué de juillet dernier.

« C’est un membre de l’organisation terroriste FETO, il n’y a pas besoin de dissimuler cela », a déclaré mercredi Erdogan lors d’une conférence de presse à Ankara, utilisant l’acronyme qui désigne le réseau de Gülen.

Mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a tempéré les déclarations turques soulignant qu’il ne fallait pas « tirer de conclusions hâtives » mais « attendre les résultats du travail du groupe d’enquête ».

Fait inédit, la Turquie a accepté la participation aux investigations de 18 enquêteurs, agents des services secrets et diplomates russes, dépêchés par Moscou.

‘Preuves solides’

« Il est vraisemblable que les Russes ne se satisferont pas d’explications comme ‘L’assassin de Karlov est un guléniste' », remarquait mercredi Murat Yetkin, rédacteur en chef du quotidien turc Hürriyet. « Ils demanderont des preuves solides », ajoutait-il.

Selon les médias turcs, les enquêteurs ont trouvé des livres sur l’organisation guléniste lors de la perquisition du domicile de Mevlüt Mert Altintas, et passaient en revue les relations nouées par le policier.

Les autorités turques ont libéré jeudi les membres de la famille du tueur : ses parents, sa sœur, deux oncles et une tante, placés en garde à vue après l’assassinat, selon l’agence pro-gouvernementale Anadolu.

Encore 120 personnes étaient recherchées dans le cadre de l’enquête, selon l’agence.

Selon un chroniqueur de Hürriyet, Abdulkadir Selvi, le jeune policier qui servait depuis deux ans et demi dans les forces de police anti-émeutes à Ankara a été membre du dispositif de sécurité entourant le président Erdogan à huit reprises depuis le putsch manqué en juillet.

Outre le putsch avorté, dans lequel Gülen dément toute implication, le gouvernement turc présente souvent ce prédicateur comme la principale source des maux dont souffre le pays.

Après l’assassinat de l’ambassadeur, Gülen, dont Ankara réclame en vain l’extradition des Etats-Unis depuis le putsch raté, s’était dit « choqué et profondément attristé ».

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