Netanyahu promet la « détermination », mais il n’y a « pas de solution magique »
Israël est confronté à une "vague de terrorisme" essentiellement non organisée, a déclaré Netanyahu à une conférence de presse

« La terreur a toujours été un problème pour nous, » a commencé le Premier ministre lors d’une conférence de presse tenue à Jérusalem, en compagnie d’autres hauts responsables, dont le ministre de la Défense Moshe Yaalon, celui de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, le chef de l’armée, Gadi Eisenkot et le chef de la police par intérim, Bentzi Sau.
Il a rappelé que « la terreur a été un fait de la vie en Israël depuis que le projet sioniste a commencé mais qu’il ne gagnera pas. » « Nous allons le chasser et nous allons le surmonter, » a-t-il affirmé aux journalistes.
Le Premier ministre a défendu sa décision de garder les élus israéliens et ses ministres hors du mont du Temple.

Le Premier ministre a accusé le chef du Mouvement islamique, Raed Salah d’incitation à la haine et de mensonge quant à la véritable situation sur le mont du Temple. Le Premier ministre a à maintes reprises exprimé sa volonté de ne pas modifier le statu quo ayant cours sur le mont du Temple.
« Nous faisons face à vague de terrorisme faite d’attaques au couteau, aux cocktails Molotov, de jets de pierres et de tirs d’armes à feu. Ces agissements sont principalement non-organisés, mais ils résultent des incitations à la haine débridées (…) de la part du Hamas, de l’Autorité palestinienne, de plusieurs pays voisins et – certainement pas des moindres – du Mouvement islamique en Israël », a-t-il dit.
M. Netanyahu a dit vouloir prendre des mesures vigoureuses contre le Mouvement islamique, une organisation active auprès des Arabes israéliens, tolérée mais surveillée de près.
Face à un tel phénomène, « on n’agit pas de manière immédiate en recourant à une solution magique (…) Mais en employant méthode et détermination, nous prouverons que le terrorisme ne paie pas », a-t-il dit.
M. Netanyahu a aussi dit avoir demandé à faire fermer par la voie légale les magasins de commerçants qui n’étaient pas venus au secours de juifs agressés samedi dans la Vieille ville de Jérusalem. Un terroriste palestinien y avait tué deux juifs, et en avait blessé deux autres, dont un bébé de 2 ans.
Benjamin Netanyahu a déclaré dans la soirée de jeudi devant la presse que les Israéliens ne devaient pas avoir peur de l’actuelle vague de terreur tout en les invitant à rester vigilants et à garder les yeux ouverts.
Il a terminé son allocution en remerciant les responsables de la sécurité pour leur travail, qui utilisent tous les moyens mis à leurs dispositions pour sévir contre le terrorisme.
Le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a averti, quant à lui, qu’il n’y avait pas d’immunité contre les attaques menées « partout ». Il a juré de punir les lanceurs de pierres ainsi que leurs familles, avant d’affirmer qu’ « un peuple victorieux ne craint pas la terreur. »
Le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, a ensuite pris la parole pour appeler les deux parties au calme en affirmant qu’il n’y avait « aucun intérêt à l’escalade de la violence. »
« Israël a contrecarré un certain nombre d’attaques terroristes. » Il a ajouté que l’armée avait tout le soutien dont elle avait besoin pour lutter contre le terrorisme, « qui n’a pas cessé depuis la Seconde Intifada ».
Enfin le chef de l’armée, Gadi Eizenkot, peu habitué à apparaître devant la presse, a indiqué que Tsahal travaillait avec détermination, ajoutant que le pays et l’armée avaient résolu avec succès de pires défis dans le passé.

Le président israélien s’est rendu plus tôt dans la Vieille Ville pour rencontrer des policiers des frontières et des hommes de l’unité Duvdevan et les remercier pour leur travail « acharné et complexe ».
En répondant aux questions des journalistes, Netanyahu a aussi accusé le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas d’avoir « allumé » le feu de la violence et a mis en garde contre les conséquences pour l’Autorité palestinienne vis-à-vis de cette incitation.
Faisant allusion à un désir d’avoir l’Union sioniste dans son gouvernement, M. Netanyahu a dit que pour le chef de l’opposition Isaac Herzog, il était facile de critiquer.
« Peut-être que si je n’étais pas au pouvoir, j’entendrais des conseils, » a-t-il dit, en ajoutant qu’Israël avait dans cette dure période plutôt besoin d’unité.
En réponse à une autre question, il a dit qu’Israël ne pouvait pas étendre les implantations tout en espérant dans le même temps obtenir le soutien international pour vaincre la terreur. Ajoutant que personne ne peut lui enseigner ce que représente une implantation israélienne, faisant cette fois allusion aux virulentes critiques de l’extrême-droite israélienne.
Il a aussi averti que l’Etat palestinien apportera l’État islamique aux portes d’Israël.