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Nouvelle plainte pour « tortures » contre le patron émirati d’Interpol

L'organisation internationale de coopération policière a indiqué que "les allégations visant M. Al-Raisi relevaient d'un problème entre les parties concernées"

Le général de division Ahmed Nasser al-Raisi, inspecteur général au ministère de l'Intérieur des Émirats arabes unis et candidat aux élections d'Interpol de 2021, parle au téléphone le premier jour de la 89e Assemblée générale d'Interpol à Istanbul le 23 novembre 2021. (Crédit : Ozan KOSE / AFP)
Le général de division Ahmed Nasser al-Raisi, inspecteur général au ministère de l'Intérieur des Émirats arabes unis et candidat aux élections d'Interpol de 2021, parle au téléphone le premier jour de la 89e Assemblée générale d'Interpol à Istanbul le 23 novembre 2021. (Crédit : Ozan KOSE / AFP)

Une nouvelle plainte pour « torture » et « actes de barbarie » a été déposée mardi à Paris au pôle crimes contre l’humanité du parquet antiterroriste (Pnat) contre l’Emirati Ahmed Nasser Al-Raisi, nouveau président d’Interpol qui se trouverait actuellement en France, a appris l’AFP de source proche du dossier.

L’organisation internationale de coopération policière a cependant indiqué dans la soirée que « les allégations visant M. Al-Raisi relevaient d’un problème entre les parties concernées ».

M. Al-Raisi, élu fin novembre à la tête de l’organisation internationale de coopération policière, avait déjà été visé par deux plaintes mais celles-ci avaient été classées par le Pnat pour absence de compétence : l’intéressé ne résidait pas en France et ne se trouvait pas sur le sol français.

L’une de ces deux plaintes avait été déposée le 7 juin par l’ONG Gulf Centre for Human rights (GCHR). Elle présentait l’opposant Ahmed Mansoor comme détenu à Abou Dhabi « dans des conditions moyenâgeuses constitutives d’actes de tortures ».

C’est cette organisation qui a de nouveau déposé mardi une plainte simple, consultée par l’AFP, contre M. Al-Raisi.

Tweets de ce dernier à l’appui, l’ONG explique qu’il « se trouve sur le sol français » actuellement, à Lyon où se trouve le siège d’Interpol, ce qui suffirait à rendre la justice française compétente.

L’ONG exclut d’emblée son éventuelle immunité liée à sa fonction car le général émirati exercerait toujours aussi des fonctions policières à Abou Dhabi, où Ahmed Mansoor serait toujours détenu dans des conditions toujours constitutives de « torture », selon les plaignants.

M. Al-Raisi serait donc, selon l’ONG plaignante, l’un des responsables actuels de ces tortures, un motif d’exception à l’immunité diplomatique dont il bénéficie selon l’accord de 2008 régissant les relations entre la France et Interpol, organisation dont elle accueille le siège.

« Faire procéder à son interpellation immédiatement est une obligation impérative de la France aux termes des conventions internationales qu’elle a signées », déclare Me William Bourdon, avocat de l’ONG.

L’autre plainte avait été déposée début octobre par Rodney Dixon, l’avocat de deux plaignants britanniques, Matthew Hedges et Ali Issa Ahmad, qui ont rapporté en octobre à Lyon des faits de détention arbitraire ou de torture en 2018 et 2019.

L’élection d’Al-Raisi, à Istanbul le 25 novembre, s’était faite au grand dam des défenseurs des droits humains et de responsables politiques qui estimaient qu’elle portait atteinte à la mission de l’organisation.

Des gens marchent sur le logo d’Interpol à Lyon, dans le centre de la France, le 8 novembre 2018. (AP Photo/Laurent Cipriani)

La fonction de président est essentiellement honorifique, le vrai patron de l’organisation étant son secrétaire général, poste occupé par l’Allemand Jürgen Stock.

« C’est le secrétaire général qui est responsable au quotidien » d’Interpol, « le président a un poste non rémunéré et à temps partiel », avec comme fonction principale de diriger l’assemblée générale et trois sessions de comité exécutif par an, a rappelé mardi l’organisation dans un communiqué à l’AFP.

« Il occupe des fonctions officielles à temps plein dans son propre pays et n’est pas basé en permanence à Lyon », détaille Interpol, qui considère que le litige visé par la plainte relève « d’un problème entre les parties concernées ».

Interpol souligne aussi que ses membres « y compris le président, bénéficient de privilèges et d’immunités dans l’exercice de leurs fonctions et la réalisation de leur missions pour l’Organisation, mais pas pour leur bénéfice personnel ».

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