Nucléaire iranien : débat sur les centrifugeuses
Les négociateurs espèrent parvenir à un accord final d'ici le 20 juillet, à l'expiration de l'accord intérimaire
Les discussions entre experts de l’Iran et des grandes puissances qui se déroulent à Vienne sur le programme nucléaire controversé de Téhéran ont été « utiles », a affirmé vendredi un responsable de la délégation iranienne.
« Toutes les parties impliquées considèrent que cette session est utile », a déclaré Hamid Baïdinejad, qui mène l’équipe d’experts iraniens, cité par l’agence officielle Irna.
Ces négociations techniques sont « sérieuses et complètes », a-t-il ajouté.
Selon l’agence Fars, cette session doit se terminer ce vendredi.
Les experts de l’Iran et du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sont réunis depuis mercredi à Vienne pour poursuivre leurs négociations en vue de régler définitivement leur conflit sur le programme controversé de Téhéran avant une réunion politique le 17 mars.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. Mais Téhéran dément farouchement, affirmant que son programme nucléaire est exclusivement pacifique.
Le 24 novembre 2013, l’Iran avait conclu avec les grandes puissances un plan d’action sur six mois, appliqué depuis le 20 janvier, prévoyant un gel de certaines activités nucléaires sensibles en échange de la levée d’une petite partie des sanctions qui étranglent son économie.
La question des centrifugeuses, utilisées pour enrichir l’uranium, et le sort du réacteur à eau lourde d’Arak, actuellement en construction, sont les points centraux des discussions de Vienne.
L’Iran refuse d’être privé du droit de remplacer les centrifugeuses existantes par des nouvelles dans ses sites d’enrichissement, et refuse la fermeture de ce réacteur qui inquiète les Occidentaux et Israël car il utilise la filière du plutonium qui pourrait servir à fabriquer une bombe atomique.