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Nucléaire iranien : Les discussions ne peuvent durer « indéfiniment » – Washington

"La balle reste dans le camp de l'Iran", a estimé le secrétaire d'État américain lors d'une conférence de presse au Koweït

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken au département d'État à Washington, le 5 avril 2021. (Al Drago / Pool via AP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken au département d'État à Washington, le 5 avril 2021. (Al Drago / Pool via AP)

Les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ne peuvent durer « indéfiniment », a prévenu jeudi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, au lendemain d’un discours très ferme du guide suprême iranien.

« La balle reste dans le camp de l’Iran », a estimé le secrétaire d’Etat américain lors d’une conférence de presse au Koweït.

Les Etats-Unis et l’Iran ont entamé en avril des négociations indirectes à Vienne, par l’intermédiaire des autres signataires de l’accord international de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. Ces discussions visent à sauver cet accord, dont l’ex-président américain Donald Trump a retiré Washington et dont l’Iran a commencé à se désengager en guise de représailles.

Le nouveau président américain Joe Biden affirme être prêt à revenir dans l’accord si Téhéran respecte à nouveau les restrictions à son programme nucléaire.

« Nous avons démontré clairement notre bonne foi et notre volonté de revenir au respect mutuel » de l’accord, a déclaré Antony Blinken.

« C’est l’Iran qui doit prendre une décision », « nous allons voir s’il est prêt à prendre les décisions nécessaires », a-t-il ajouté, avant de mettre en garde : « les discussions ne peuvent durer indéfiniment ».

Les négociations semblent bloquées jusqu’à l’entrée en fonctions du nouveau président iranien, l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, début août.

Le chef suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’adresse à la nation dans un discours télévisé marquant le nouvel an iranien, à Téhéran, en Iran, dimanche 21 mars 2021 (Crédit : Bureau du chef suprême iranien via AP)

Le guide suprême iranien a estimé mercredi que l’expérience avait montré que faire confiance à l’Occident ne fonctionnait pas.

L’ayatollah Ali Khamenei a par ailleurs reproché aux Etats-Unis de lier leur retour dans l’accord à des discussions « futures » sur le programme de missiles iranien et les questions régionales, alors que Téhéran a exclu toute discussion, dans ce cadre, sur des questions qui ne concernent pas la sphère nucléaire.

Le guide suprême iranien a estimé mercredi que l’expérience avait montré que faire confiance à l’Occident ne fonctionnait pas. « Les générations futures devraient se servir de cette expérience. Il est apparu clairement au cours du mandat de ce gouvernement que faire confiance à l’Occident ne fonctionne pas », a déclaré M. Khamenei à M. Rohani, et aux membres de son cabinet, selon le site officiel du guide suprême.
« A chaque fois que vous avez reporté des problèmes pour des questions d’accords avec l’Occident, l’Amérique et autres (…) vous étiez bloqué et ne pouviez pas progresser parce qu’ils ne vous aident pas. Ils sont l’ennemi après tout », a ajouté le guide.

Rohani doit céder le pouvoir la semaine prochaine à Raïssi, vainqueur de la présidentielle de juin. Celui-ci a fait savoir récemment que son gouvernement soutiendrait des pourparlers qui « garantissent les intérêts nationaux » mais qu’il n’autoriserait pas des négociations pour le plaisir de négocier.

Le président a des prérogatives limitées en Iran, où l’essentiel du pouvoir est aux mains de l’ayatollah Khamenei, ultime décideur notamment sur la question nucléaire.

Washington a dit « vous devez inclure une phrase dans cet accord qui dit que certaines questions seront abordées à l’avenir, ou nous n’aurons pas d’accord. Avec cette phrase, ils veulent avoir une excuse pour leurs ingérences futures concernant l’accord lui-même, les missiles et les questions régionales », a assuré le guide suprême iranien.

L’une des principales critiques de l’accord de 2015 soulevées par M. Trump était son incapacité à traiter le programme de missiles balistiques de l’Iran ou son ingérence présumée dans les affaires régionales.

Le successeur de M. Trump, Joe Biden, lui a fait savoir qu’il était prêt à revenir dans l’accord et a entamé des négociations indirectes avec l’Iran, alors que les autres parties à l’accord – Allemagne, Grande-Bretagne, Chine, France et Russie – négocient à Vienne. Ils ont tenu six cycles de négociations, dont le dernier s’est achevé le 20 juin sans fixer de date pour un nouveau cycle.

Les Etats-Unis ont évoqué à de multiples reprises un accord élargi qui porterait sur les capacités de l’Iran en matière de missiles et sur son influence régionale. Mais Téhéran a toujours refusé que les questions non nucléaires soient abordées dans le cadre de l’accord de 2015.

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