Orit Strouk à Blinken : Netanyahu « n’a pas besoin d’une leçon de démocratie »
La députée HaTzionout HaDatit affirme que la démocratie repose sur la règle de la majorité et non sur la "participation étrangère"
La ministre des Missions nationales Orit Strouk, membre d’un parti d’extrême droite, a critiqué mardi le secrétaire d’État américain Antony Blinken, après que celui-ci a signalé que la Maison Blanche était clairement préoccupée par les initiatives du nouveau gouvernement israélien, le plus à droite de l’Histoire du pays.
« Cher Monsieur Blinken, je comprends que vous ayez décidé de donner à notre Premier ministre une leçon de démocratie », a tweeté la législatrice du parti HaTzionout HaDatit
« Eh bien, la démocratie, c’est d’abord le devoir d’un pays de déterminer sa trajectoire en fonction des votes de ses citoyens, dont chacun se voit accorder un poids égal, sans implication étrangère », a écrit Strouk.
« Les manifestations, aussi légitimes soient-elles, ne sont pas équivalentes à un scrutin », a écrit Strouk. Il s’agit là d’une très rare réprimande publique d’un haut fonctionnaire américain par un ministre du gouvernement israélien.
Strouk n’est pas étrangère à la controverse, et le mois dernier, elle a été taxée de racisme et accusée de discrimination lorsqu’elle a déclaré, lors d’une discussion sur une proposition de loi, que les médecins devraient être autorisés à refuser un traitement à des patients pour des motifs religieux.
Son fils, Zvi Strouk, a été condamné en 2007 pour avoir torturé un adolescent palestinien de 15 ans.
La coalition Netanyahu propose une réforme controversée qui augmenterait le contrôle du gouvernement sur le système judiciaire. Ce projet a suscité d’intenses critiques et des mises en garde de la part d’éminents experts financiers et juridiques, ainsi que des manifestations de masse hebdomadaires et des pétitions publiques de la part de divers fonctionnaires, professionnels et entreprises privées.
Les critiques affirment qu’avec d’autres projets de loi, cette révision radicale aura un impact sur le caractère démocratique d’Israël en bouleversant son système d’équilibre des pouvoirs, en accordant trop de pouvoir à l’exécutif et en laissant les minorités sans défense.