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Israël estime que des otages sont morts ces 2 derniers mois

Otages/trêve : Netanyahu organise une réunion

Le président Herzog a dit aux proches d'otages que les négociations se poursuivaient "en coulisses", mais Américains et Israéliens disent qu'il "n'y a pas" d'accord et que la position du Hamas "ne change pas"

Des personnes assistent à un rassemblement, à Tel Aviv, pour demander la libération des Israéliens  otages des terroristes du Hamas à Gaza, le 30 novembre 2024. (Avshalom Sassoni/ Flash90)
Des personnes assistent à un rassemblement, à Tel Aviv, pour demander la libération des Israéliens otages des terroristes du Hamas à Gaza, le 30 novembre 2024. (Avshalom Sassoni/ Flash90)

Au moment où Israël et les pays médiateurs travaillent à l’élaboration d’un nouveau cadre en vue d’un accord de cessez-le-feu assorti de la libération des otages de Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a organisé dimanche soir une réunion des services de sécurité sur la question.

L’Égypte porte les dernières initiatives de négociation en date et accueille en ce moment-même des représentants du Hamas, arrivés au Caire samedi pour des pourparlers avec ses négociateurs.

La reprise des pourparlers s’est faite suite à l’entrée en vigueur mercredi d’un cessez-le-feu entre Israël et le groupe terroriste libanais du Hezbollah, allié du Hamas, fruit des efforts américains pour mettre fin à 14 mois d’attaques transfrontalières.

Le Hezbollah clamait que son action, lancée en dehors de toute provocation le 8 octobre 2023, au lendemain du pogrom perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël, se faisait en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Depuis la conclusion de l’accord avec le Liban, les États-Unis ont annoncé le début d’une nouvelle initiative diplomatique avec le Qatar, la Turquie et l’Égypte dans le but de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages enlevés lors du brutal massacre commis par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a coûté la vie à près de 1 200 personnes, essentiellement des civils, et fait 251 otages séquestrés à Gaza. On estime à 96 le nombre de ces otages toujours en captivité, dont les corps de 35 d’entre eux, dont le décès a été confirmé par Tsahal.

L’unique cessez-le-feu conclu à ce jour avec le Hamas, en novembre 2023, a conduit à la libération de 105 otages civils enlevés par le Hamas et ses alliés en échange de 240 prisonniers de sécurité palestiniens détenus en Israël.

Des Israéliens manifestant contre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu et demandant la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 23 novembre 2024. (Crédit : Maya Alleruzzo/AP)

On craint que de nombreux otages soient en mauvaise santé physique, un rapport du Forum des otages et des familles de disparus ayant estimé que certains avaient perdu la moitié de leur poids.

Le général de division Nitzan Alon, personnage central de Tsahal sur la question des otages, a récemment déclaré : « L’état de santé des otages se dégrade et certains d’entre eux sont littéralement affamés », a rapporté dimanche la Treizième chaîne. Evoquant par ailleurs la pénurie de nombreux produits dans la bande de Gaza, Alon aurait ajouté : « Certains otages sont en très mauvaise santé et la vie de certains est en danger. »

La chaîne a également fait savoir que les autorités chargées des questions de sécurité pensaient que certains otages étaient morts ces deux derniers mois.

Un haut responsable du groupe terroriste palestinien a déclaré samedi à l’AFP que le Hamas était ouvert à la discussion de « toute idée et proposition » en vue d’un éventuel accord de cessez-le-feu.

L’organisation terroriste n’a « pour l’heure, pas reçu de nouvelle offre ou proposition », a indiqué ce membre du Hamas, en ajoutant que le groupe était « ouvert à la discussion de toutes les idées et propositions susceptibles de conduite à la fin de la guerre, au retrait d’Israël de la bande de Gaza, au retour des personnes déplacées, à l’entrée de l’aide humanitaire et à un accord sérieux pour l’échange des prisonniers. »

Netanyahu a indiqué jeudi qu’il était « prêt à un cessez-le-feu » dans la guerre à Gaza « lorsque la libération des otages sera possible », mais qu’il ne mettrait pas fin à la guerre contre le Hamas – une exigence fondamentale du groupe terroriste – tant qu’il ne serait pas annihilé sur le plan militaire et politique.

L’otage Edan Alexander, 20 ans, dans une vidéo de propagande du Hamas publiée le 30 novembre 2024. Crédit : Capture d’écran vidéo)

Le président Isaac Herzog a dit aux proches d’Edan Alexander, l’otage américano-israélien apparu dans une vidéo de propagande diffusée par le Hamas samedi, que les négociations en vue d’un accord se tenaient « en coulisses ».

« Maintenant que nous avons un accord sur la frontière nord, avec le Liban, il est temps de finaliser un accord et de ramener nos otages » de Gaza, a déclaré le président, selon son cabinet. « Nous négocions avec un ennemi acharné et cruel dont le seul but, avec cette vidéo, est de nous briser. Au contraire, je pense que cette vidéo nous rend plus forts. »

« C’est le moment de procéder à un changement décisif de nature à faire advenir un accord de libération des otages », a-t-il ajouté.

La mère d’Alexander, Yael, a déclaré dans son discours, lors d’un rassemblement samedi soir, que Netanyahu lui avait dit : « Les conditions sont réunies » pour un accord sur les otages.

Yael Alexander, mère de l’otage Edan Alexander, s’exprime sur la place des Otages, le 30 novembre 2024 (Crédit : Paulina Patimer, Pr-Democracy Protest Movement).

Le New York Times avait indiqué, la semaine dernière, que le Hamas faisait preuve de davantage de flexibilité dans les pourparlers en vue d’un accord et qu’il pourrait accepter que les forces israéliennes demeurent temporairement au niveau de la frontière de l’enclave avec l’Égypte.

Jérusalem tient en effet à ce que ses soldats restent à Gaza afin d’empêcher la contrebande d’armes en provenance d’Égypte et n’est pas disposé à une pause dans sa campagne de destruction du Hamas.

Rien de neuf

Malgré cette apparente flexibilité de l’organisation terroriste, un membre des autorités israéliennes a déclaré dimanche au Times of Israel qu’il n’y avait « rien de neuf » sur la question des otages.

« Je ne vois pas de changement, pas même au niveau de la terminologie du Hamas », explique-t-il.

Des Palestiniens marchent devant un bâtiment détruit par une frappe aérienne israélienne à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er décembre 2024 (Crédit : Eyad BABA / AFP)

Il ajoute par ailleurs que le plan pilote israélien de prise en charge de l’aide humanitaire dans une petite partie du nord de la bande de Gaza par une société privée américaine n’a pas encore commencé.

La Maison-Blanche s’est fait l’écho de ce pessimisme, dimanche, et le conseiller américain à la sécurité nationale a déclaré à NBC que les négociations n’en étaient « pas encore là ».

« Nous y travaillons activement. Nous sommes profondément engagés avec les principaux acteurs de la région et il y a encore de l’activité aujourd’hui », a déclaré Jake Sullivan, selon une transcription de la chaine de télévision.

« Il y aura d’autres pourparlers et consultations, et nous espérons parvenir à un cessez-le-feu assorti d’un accord sur les otages, mais nous n’en sommes pas encore là », a-t-il ajouté.

Sullivan a expliqué à NBC que le président américain Joe Biden s’était entendu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour promouvoir un accord.

« Il a parlé avec le Premier ministre Netanyahu ce jour-là (celui du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah) et le Premier ministre Netanyahu a dit qu’il était d’accord, que le moment était venu. Le moment est venu », a résumé Sullivan.

Yael Alexander, mère de l’otage Edan Alexander, s’exprime sur la place des Otages, le 30 novembre 2024 (Crédit : Paulina Patimer, Pr-Democracy Protest Movement).

Le président de Kahol lavan, Benny Gantz, a reproché dimanche au gouvernement de ne pas avoir accepté les précédentes propositions. Il a dit qu’une trentaine d’otages morts ou tués à Gaza depuis leur enlèvement, le 7 octobre de l’an dernier, seraient encore en vie si le gouvernement n’avait pas refusé de conclure un accord sur les otages pour des « raisons politiques ».

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti Benny Gantz, dirige une réunion de faction à la Knesset à Jérusalem, le 11 novembre 2024 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90).

C’est à l’occasion d’une conférence organisée par le quotidien Israel Hayom que Gantz a fait valoir que si Israël avait conclu un accord avec le Hezbollah au Liban, il pourrait très bien le faire avec le Hamas, selon lui, « le plus démantelé » des ennemis d’Israël.

« Le principe du retour des otages est au cœur des valeurs de l’État israélien », a-t-il ajouté. « C’est de loin le plus important. »

Samedi, le ministre d’extrême droite de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, a lancé un ultimatum concernant la conclusion d’un accord de cessez-le-feu assorti de la libération des otages, en disant que les termes en cours de négociation ne lui convenaient pas et que Netanyahu ne voulait « vraiment » pas qu’il mette le gouvernement à bas.

« Les termes en cours de discussion ne sont pas pertinents, me concernant, et le Premier ministre ne veut vraiment pas qu’Otzma Yehudit quitte le gouvernement », a déclaré Ben Gvir sur l’antenne de la radio militaire.

Ben Gvir s’oppose depuis longtemps – et avec beaucoup de virulence – à tout projet de libération des otages assorti de l’arrêt de la guerre : il a lancé des ultimatums comparables lors des précédents cycles de négociations.

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