Otzma Yehudit menace encore de bloquer une loi s’il n’a pas plus d’influence sur la guerre
Le parti d'extrême-droite a fait savoir qu'il ne soutiendra pas la loi de Shas sur les rabbins si Itamar Ben Gvir n'est pas accepté au sein du cabinet de guerre - qui n'existe plus
Le parti Otzma Yehudit du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a, à nouveau, menacé de bloquer l’adoption d’une législation qui est soutenue par le Shas, si Ben Gvir ne devait pas avoir plus d’influence sur la gestion de la guerre à Gaza. Une menace qui souligne les tensions qui agitent les relations entre les différents membres de la coalition de la droite dure du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Nous répétons notre demande d’inclure le ministre de la Sécurité nationale dans ce forum limité et la Loi sur les Rabbins ne sera pas adoptée avant que le chef du Shas, Aryeh Deri, soulève son objection à l’ajout du ministre Ben Gvir au forum, et avant que le Premier ministre consente à cet ajout », a dit Otzma Yehudit dans un communiqué, blâmant le parti ultra-orthodoxe qui, selon lui, limite son influence.
La formation ultra-nationaliste a aussi affirmé que le Shas et les proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu avaient menacé de torpiller trois projets de loi déposés par Otzma Yehudit si la faction n’apportait pas son soutien à la Loi sur les rabbins, qui cherche à accorder au ministre des Affaires religieuses le pouvoir d’allouer des fonds supplémentaires aux conseils religieux locaux de tout le pays.
« Il est malheureux de constater que le Likud cherche à marchander des lois dont l’objectif est de protéger les citoyens contre les délinquants sexuels et contre les organisations criminelles, des lois qui aggravent les sanctions prises à l’encontre des mineurs se livrant à des actes de terrorisme contre le soutien à la loi de mécénat de Deri », a poursuivi la formation d’extrême-droite.
Ben Gvir a déjoué de manière active l’adoption de la législation avancée par le Shas, lui aussi membre de la coalition, afin de pousser le Premier ministre à le nommer au sein du cabinet de guerre, la cellule gouvernementale de commandement militaire, qui n’existe plus. Certaines informations ont laissé entendre que le parti ultra-orthodoxe avait bloqué son intégration au sein du cabinet de guerre – ce que le Shas nie avec force.
A la fin du mois dernier, quelques jours avant le début des congés à la Knesset, un vote sur ce projet de loi avait été reporté en raison du conflit entre les deux partis. Cela avait été le deuxième report en moins d’un mois, suite à un incident antérieur où l’opposition de Ben Gvir avait entraîné un débrayage des députés du Shas.
Le projet de loi a été abandonné le dernier jour de la session législative à la suite d’une attaque à la roquette qui a tué 12 enfants et adolescents dans la ville druze de Majdal Shams, dans le nord du pays, mais il a de nouveau été inscrit à l’ordre du jour dans le cadre d’une session spéciale de la plénière qui soit avoir lieu aujourd’hui.