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Panos Kammenos : la Turquie ne sera pas l’amie d’Israël

Ankara veut être le leader du monde islamique, a déclaré le ministre de la Défense grecque et a salué l'alliance Jérusalem-Athènes

Discours de Panos Kammenos le 5 octobre 2013 lors du congrès Debout la République à Paris (Crédit : Dupontaignan/Flickr/Wikimédia)
Discours de Panos Kammenos le 5 octobre 2013 lors du congrès Debout la République à Paris (Crédit : Dupontaignan/Flickr/Wikimédia)

Il y a peu de chances qu’Israël soit en mesure de remettre en état ses liens avec la Turquie, a déclaré le ministre de la Défense greque aux journalistes israéliens jeudi.

« Le fait que la Turquie négocie avec Daesh [Etat islamique], comme le ministre de la Défense Moshe Yaalon d’Israël l’a décrit, finance Daesh, et permet à ses combattants d’entrer et de quitter la Syrie soulève des questions à la fois pour Israël et pour la Grèce », a déclaré Panos Kammenos dans une interview accordée à la radio israélienne lors d’une visite en Israël.

« Un Etat qui se comporte de cette façon », a-t-il ajouté, « je ne crois pas que vous ayez beaucoup de chance de réhabiliter vos liens avec la Turquie. l’isolement de la Turquie est de plus en plus grande et sa position envers Israël reste aussi hostile que par le passé ».

Kammenos a noté que le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, l’année dernière a déclaré qu’il avait envie de voir le drapeau palestinien flottant sur Jérusalem.

« Le comportement de la Turquie en tant qu’Etat islamiste qui cherche à diriger le monde musulman ne convient pas à sa volonté présumée de rétablir ses relations avec Israël », a-t-il ajouté.

La rhétorique dure de Kammenos a eu lieu alors que la Grèce cherche à renforcer son alliance avec Israël, considéré comme une superpuissance militaire régionale, car les deux pays sont confrontés à un gouvernement turc souvent hostile et militant mené par le parti AKP, qui a une orientation musulmane, du président Recep Tayyip Erdogan.

« L’accord de défense stratégique que j’ai signé avec le ministre Yaalon », a déclaré Kammenos des nouveaux accords de défense entre les deux pays, « est comme aucun autre qu’Israël a signé, sauf avec les États-Unis. L’accord est une barrière défensive qui commence en Israël, continue à travers Chypre et se termine en Grèce ».

La visite de cette semaine en Israël était la troisième de Kammenos au cours de ces dernières semaines alors que le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est également rendu deux fois en Israël, avec d’autres ministres.

Le mois dernier, un sommet trilatéral des dirigeants d’Israël, de Grèce et de Chypre se sont réunis dans l’île de discuter de la coopération en matière de sécurité et de l’énergie.

Le président chypriote, Nicos Anastasiades (au centre), le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) et le Premier ministre grec, Alexis Tsipras se serrant la main lors de leur rencontre au palais présidentiel à Nicosie, à Chypre, le 28 janvier 2016 (Crédit : POOL/AFP / Yiannis Kourtoglou)
Le président chypriote, Nicos Anastasiades (au centre), le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) et le Premier ministre grec, Alexis Tsipras se serrant la main lors de leur rencontre au palais présidentiel à Nicosie, à Chypre, le 28 janvier 2016 (Crédit : POOL/AFP / Yiannis Kourtoglou)

La Grèce, aussi, a été maltraitée par Ankara, a déclaré Kammenos à la radio israélienne.

« Au cours des deux derniers jours, le taux de réfugiés fuyant vers la Grèce [en passant par la Turquie] a été multiplié par cinq », a déclaré le ministre de la Défense, insistant sur le fait que la Turquie pourrait contrôler le nombre de personnes qui passent par son territoire.

« Il les utilise comme des otages, comme de la monnaie de négociation avec l’Union européenne », a-t-il accusé.

La Turquie a également récemment augmenté ses survols non autorisés du territoire grec, a-t-il dit.

Le statut d’Israël relativement nouveau en tant que puissance régionale dans le domaine de l’énergie suite à la découverte d’importantes réserves de gaz naturel en mer a également joué un rôle dans l’alliance, a indiqué Kammenos. À la fois dans le domaine de l’énergie et de la lutte contre le terrorisme, Israël et la Grèce devraient bénéficier grandement d’une coopération, a-t-il dit.

« La lutte commune contre le terrorisme est également importante pour notre coopération sur le gaz. Notre réussite commune dans le domaine de l’énergie constitue un contrepoids au pétrole qui aujourd’hui vient de Daesh [EI]. La coopération énergétique va certainement aider dans la lutte contre le terrorisme ».

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