Paris : Deux bars gays du Marais tagués de croix gammées
Le Marais est connu pour ses établissements gays ainsi que pour son quartier juif ; les faits ont été dénoncés sur les réseaux sociaux par plusieurs élus parisiens
Deux bars gays emblématiques du Marais, à Paris, ont été ces derniers jours tagués de croix gammées et de croix celtiques, associées aux mouvements néo-nazis et d’extrême-droite.
Les deux dégradations sont survenues en l’espace d’une semaine, sur les établissements du Cox, découvert tagué lundi matin, et du Banana Café, la semaine dernière.
Le Marais, en plein cœur de la capitale, est célèbre pour ses établissements gays ainsi que pour son quartier juif.
Les faits ont été dénoncés sur les réseaux sociaux par plusieurs élus parisiens.
« Ces messages de haine et l’homophobie n’auront jamais droit de cité à Paris. Je souhaite que les auteurs soient vite identifiés et jugés », a écrit Anne Hidalgo, dont l’Hôtel de Ville est situé à proximité.
Je condamne avec la plus grande fermeté les inscriptions abjectes taguées sur le @BananaCafeParis et le #Cox. Tout mon soutien aux équipes. Ces messages de haine et l'homophobie n'auront jamais droit de cité à Paris. Je souhaite que les auteurs soient vite identifiés et jugés. https://t.co/HrMSjdiVaz
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) July 6, 2020
« La lutte contre l’intolérance ne doit jamais cesser », a ajouté sur Twitter Boris Jamet-Fournier conseiller du IVème arrondissement de Paris, qui a expliqué condamner « fermement » ces « inscriptions de haine ».
« Chez les nazillons, il y a bien convergence des haines. Elle trouvera face à elle la convergence de notre détermination », a commenté Ariel Weil, maire-élu de Paris centre.
« Le Banana était manifestement ciblé. Sur la vidéo-surveillance, on voit trois personnes mettre une cagoule à proximité du bar, deux surveillent pendant que le troisième tague », a expliqué Dimitri Morvan, assistant de direction du bar. « On les voit ensuite repartir en courant. La foule est choquée notamment en voyant ces garçons en cagoule courir… Après les attentats, certains ont dû penser à une bombe », a-t-il ajouté. « C’est abject. Ces personnes nous visaient manifestement, ce n’est pas pas hasard qu’ils soient venus devant le Banana. »